Ce n’est plus un secret depuis longtemps, les chats ont envahi Internet.
Les voilà maintenant aussi sur ce blog.
Si tu es expatrié au Japon et que tu as envie d’adopter un chat et ne sais pas comment faire, ce post est fait pour toi.
Si tu ne penses pas à adopter mais que tu as déjà des chats, que tu les aimes, que c’est ta raison de vivre et que tu ne peux vivre sans ronrons et poils de chats qui ruinent tes meilleures fringues, tu peux rester. Il y aura des jolies photos et si tu es sage, des vidéos aussi.
Si tu n’es pas trop chat mais que tu as des tendances masochistes et que l’idée de lire un pavé sans fin te met en joie, tu trouveras quand même ton compte dans cet article.
Enfin, si les animaux c’est pas ton truc, que quand tu vois un chat t’as bien envie de lui shooter dedans et que l’idée de te taper la lecture d’un blog sur une boule de poils te met en rage car tu détestes ces petites saloperies… Alors dans mon dictionnaire, ton profil se rapproche de celui d’un psychopathe et je ne suis pas sûre qu’on puisse être amis. Aussi, je te redirigerai ici.
Je préviens d’avance, ce post sera parfois trop mignon et vous fera faire des gouzi gouzi ridicules devant votre écran, et parfois relativement déprimant.
En avant c’est parti pour le guide, adoptons un chat-ponais !
Sauter le pas
Tout ceux qui me suivent sur Twitter ou Instagram ont déjà vu sa petite bouille immaculée inonder leur time line : depuis un an, j’ai un chat.
Et attention : le plus beau du monde.
(Seules les personnes qui ont des chats sont dispensées de le penser, sinon pour les autres, c’est votre tête au bout d’une pique sur les remparts du royaume si vous osez dire le contraire).
Un superbe Roi tout blanc aux yeux bleus qui rend ma vie plus belle à coup de léchouilles râpeuses, ronrons intempestifs et câlins aux moments qui m’arrangent le moins dans la journée.
Voici l’histoire de comment cet être magnifiquement magnifique est entré dans ma petit vie qui manquait cruellement de blanc avant lui.
Mini Disclaimer : Tout d’abord, je tiens à préciser que ce blog est à 100% personnel, avec un avis, des décisions et une vision des choses vis à vis des animaux qui n’engagent absolument que moi.
Bref, je suis donc l’heureuse propriétaire esclave d’un petit chat depuis le 27 juillet 2017.
J’ai pourtant commencé à considérer la question en 2014, et mis plus de 3 ans à sauter le pas.
J’avais envie d’un animal, si possible un chien (oui je suis plutôt team chien, à la base) pour devenir mon compagnon de jeu et de vadrouilles mais j’allais partir faire mon tour d’Australie, donc ce n’était pas la période idéale.
Je fais donc ma vie en mettant le petit chien familial en fond d’écran un peu partout pour compenser et ronge mon frein le temps de chasser le crocodile, surfer avec des grands blonds trop bronzés et méditer devant Uluru.
(Non je n’ai pas un regard de perverse, j’ai juste le soleil dans la gueule.)
Janvier 2016, j’arrive au Japon et reprends une vie sédentaire.
Une fois installée, très vite, l’idée recommence à m’obséder.
Je veux un chien…
Mais vous apprendrez très vite que votre premier problème à affronter si vous voulez un adopter un animal, c’est que le Japon est fidèle à sa réputation de gros relou des familles, et donc que la plupart des logements interdisent les animaux de compagnie.
Ne soyez pas choqués, j’en ai déjà vu qui interdisent les gamins.
Je n’ai pas trouvé de chiffres officiels, mais je dirais bien – à vue de pif – un bon 90% des appartements en location refusent les animaux.
Et là, vous allez me dire « Mais je vois toujours des Japonais avec des chiens !? ».
Alors oui, mais souvent ce sont des personnes âgées ou des familles. En d’autres termes des personnes qui ne louent plus, qui se sont endettés sur 30 ans pour avoir leur bicoque et qui peuvent bien faire ce qu’elles veulent entre leurs murs.
Mais à la location, vous ne trouverez quasiment aucun appartement où le propriétaire accepte que vous viviez avec un animal.
Prendre un chien en secret, avec le propriétaire qui habite bien souvent, soit dans le même immeuble, soit à côté, entre les aboiements et les promenades… Difficile de ne pas se faire prendre.
Sans parler de mon appartement de l’époque relativement vétuste (un petit studio d’une seule pièce), du manque de parc ou d’endroits où se dégourdir les papattes et de mon emploi du temps surchargé de l’époque.
Si je prends un chien, je veux qu’il ait de l’espace pour courir, se défouler, être heureux.
Pas l’enfermer dans une pièce avec une couche au sol pour les pipi qu’il ne pourra pas faire dehors, une promenade secrète au milieu de la nuit pour ne pas me faire prendre et le faire opérer des cordes vocales pour ne pas qu’il aboie.
Ah oui, car nos amis les Japonais pratiquent encore la dévocalisation (en japonais声帯切除手術 seitaisetsujo shūjutsu)
Si en France cette pratique a été interdite en 2004, et bah au Japon on s’en bat encore un peu les sacs de riz et on n’hésite pas, pour son confort auditif, à faire opérer son toutou qui ressemblera à une vieille poule épuisée qu’on étrangle quand il essaiera d’aboyer pour vous faire la fête.
Ambiance.
Bah ouais, des fois un chien c’est chiant et ça aboie. Mais les gosses qui hurlent dans les transports aussi c’est chiant, et on les opère pas pour autant.
Et c’est pourtant pas l’envie qui nous en manque.
Bref.
Dans ma situation de locataire d’un petit studio où les animaux sont interdits, un chien, bof bof.
Une décision bien égoïste niveau qualité de vie du chien et qui pue un peu les emmerdes au long terme, d’autant que mon propriétaire habite l’étage du dessus.
J’ai donc renoncé assez vite, en me contentant de faire des petits couinements aigus quand je voyais le petit vieux du quartier promener le sien et me plaindre régulièrement à qui voulait l’entendre que seul un petit chien et un million de dollars manquait à mon bonheur.
Je pourrais alors toujours remplacer le chien par un chat ?
Plus discret, plus adapté à la vie en appartement… ?
Mais ce plan B me paraît une mauvaise idée pour plusieurs raisons.
La première, c’est que je suis Team Chien depuis ma naissance, et que changer de camp me paraît la plus grosse trahison depuis toute l’histoire de l’humanité.
Les Dog Persons VS Cat Persons, c’est un peu comme les supporters de l’OM contre ceux du PSG.
Après avoir crié « Aux Chiottes les Chats ! » avec un vuvuzela et des fumigènes toute ma vie, difficile de changer de maillot par simple souci de solitude.
Enfin le problème, c’est surtout que les chats j’y connaissais rien et arrivais avec mes gros pieds dans le plat en leur grattant grossièrement le bidou sans préambule. Ce qui fera sûrement le bonheur d’un chien, mais en langage chat ça revient un peu à foutre la main dans la culotte de quelqu’un sans se présenter, sans aller boire un verre et sans préliminaire. Donc évidemment, je me prenais des baffes et des crocs dans les mimines et que j’avais l’impression que le monde entier des chats était ligué contre moi.
Au delà de ça, je suis très allergique aux chats (un peu des chiens, mais ça passe selon le poil), avec yeux qui gonflent comme des balles de golf, asthme et j’en passe.
Enfin… Mon petit studio reste interdit aux chats, et je ne me leurre pas : l’ignoble créature risque de me bousiller mes murs pour se faire sa manucure.
Vous allez me dire que j’aurais très bien pu prendre un autre animal, plus petit, moins contraignant… Mais là, je n’avais pas envie pour d’autres raisons.
Un lapin, un hamster, un furet etc.… C’est très mignon et c’est peut-être heureux domestiqué, mais personnellement ça me met mal à l’aise d’avoir un animal qui restera la moitié du temps dans une cage.
Je préfère un animal qui pourra faire sa vie pendant que je fais la mienne.
Quant à un poisson rouge dans un bocal, c’est hors de question. (D’ailleurs, si vous avez le temps, venez ruiner votre enfance en lisant ceci : Pourquoi est-ce qu’un poisson rouge dans un bocal, c’est cruel ?)
Bref, comme je reste bloquée sur mon idée de chien ou de chat et que ce n’est pas possible, je me sens condamnée à n’avoir pour animaux de compagnie que les gros cafards dégueulasses en été.
Je renonce donc, avec d’éternelles rechutes où je me repose la question de pour ou contre prendre un chat, car j’ai vraiment envie d’un petit colocataire poilu et que Demis Roussos n’a jamais répondu à mon invitation.
(Pourquoi Demis ? Pourquoi ?)
Un mois passe.
Six mois.
12 mois…
Au 15ème mois de ma vie à Tokyo, tout ce pour quoi je suis revenue dans ce foutu pays s’effondre. Ça se casse la gueule dans un peu tous les domaines et la dépression en personne revient drapée de noir pour toquer à ma porte après quelques années d’absence.
Terrée au fond de mon lit, l’idée de prendre un chat recommence à m’obséder et je me dis que dans le fond, je me sens prête à changer de maillot et trahir mes origines canidés. Appelez-moi Judas.
J’en ai aussi ras la casquette de mon appartement petit et sombre, et je me dis que, si financièrement c’est pas l’idéal de déménager, ce serait peut être l’occasion de chercher quelque chose de plus grand et ou je me sens mieux et qui accepte les animaux de compagnie.
SPOILER : J’ai lamentablement échoué.
Mon chat, ce futur clandestin
J’ai cherché pendant des semaines et fait plusieurs agences immobilières… Sur tous les apparts que j’ai visités, seulement un seul acceptait les animaux.
J’ai hésité car il était plus grand que l’actuel, et que le propriétaire acceptait à condition que ce ne soit pas un chien, mais l’appartement était ancien, très sombre (encore ! Et je déteste les endroits sombres) et excessivement cher pour quelque chose d’aussi vieux.
Oui, au Japon, un appartement qui accepte les animaux ça se paie.
Ils sont généralement plus vieux que la moyenne (le proprio se fout un peu plus des dégâts potentiels ou a plus de mal à louer et ne fait pas la fine bouche, je ne sais pas), avec un loyer plus cher OU avec plusieurs cautions (dont vous ne reverrez jamais la couleur dans la plupart des cas).
Au delà de ça, le choix est terriblement restreint.
Déjà on ne va pas se leurrer, nous sommes étrangers.
Donc, on se fait forcément refouler de pas mal de logements par des proprios qui ne veulent pas de gaijin dans leurs cages à lapins (j’ai vu passer une étude japonaise il y a peu, datant de 2017 et attestant que 40% des étrangers s’étaient déjà vu refuser l’accès à un logement).
Pour ma part, je pense que le fait d’être française, parler couramment japonais et avoir un travail à temps plein a aidé et je n’ai jamais trop galéré pour trouver un logement. Mais parce que les agents immobiliers faisaient le tri d’abord et ne me recontactaient que quand ils avaient des appartements OK aux étrangers à me proposer.
D’ailleurs sur la vingtaine de logements qui m’intéressaient, il n’en restait en général plus que 4 ou 5 qui acceptaient que je visite une fois qu’ils apprenaient que je n’étais pas Japonaise.
Bref, être étranger ne condamne pas à rester sans toit mais réduit l’offre.
Et plus on a de critère précis pour se loger, et plus on a des chances de galérer et ne rien trouver puisqu’on part avec un handicap.
Or, les animaux autorisés est un des critères les plus restrictifs dans la recherche d’appartement, alors si vous vous payez le luxe d’être étranger par dessus le marché… Autant dire qu’il faudra prendre ce qu’il vient et ne pas être regardant ni sur le prix, ni sur l’état de l’appartement ou encore de sa location.
Or, je suis une chieuse, donc je suis regardante sur l’état et sur la location.
Je suis freelance et travaille souvent à la maison : si je ne m’y sens pas bien, c’est mort.
Il faut également savoir que parfois vous pensez avoir trouvé, car dans la description de l’appartement il est écrit ペット相談 (Petto sōdan, Animaux négociables) ou ペット可 (Animaux Possibles).
Et là, en bon naïf, vous sautez au plafond une bouteille de Dom Pérignon à la main en pensant avoir trouvé votre prochain foyer. Sauf qu’évidemment non, car une fois que vous aurez parlé avec le propriétaire, ce casse-noix vous dira tout sourire qu’il parlait juste de hamster ou de lapin, mais qu’un chien qui aboie ou un chat qui miaule, certainement pas.
Et là vous repartirez désespéré et ayant perdu foi en l’avenir, un peu comme un lendemain d’élection présidentielle.
Bref, en plusieurs semaines, on ne me propose qu’un seul appartement : vieux, sombre et cher situé devant une grande route bruyante où je ne m’identifie pas du tout.
Par curiosité, je change d’agent immobilier, à qui je ne parle pas d’un éventuel chat.
La demoiselle fait le tri des appartements prêt à accueillir une visage pâle, et me propose quelques jours après pas moins de 5 appartements à visiter en un après-midi
Comme c’est facile, tout d’un coup…
Je vais visiter, et là j’ai le coup de foudre.
Un appartement immense, que dis-je, UN PALACE de 52m carrés !
(Ne vous moquez pas, on est en plein Tokyo je vous rappelle, et personne dans ce foutu pays se loue un 52m carrés en vivant seul…).
A un prix qui reste dans mon budget, j’ai même un walk-in closet et un kitchen bar…
Je m’y vois bien là… Moi et mon futur chat.
Et c’est là que je prends la décision de vivre dans le péché : je prends l’appart, et mon chat sera clandestin.
Alors, avoir un chat caché dans un appartement interdit, est-ce que ça se fait ?
Concrètement oui, en demandant autour de moi, je suis loin d’être la seule.
Certaines de mes amies le font depuis des années.
Suffit de quelques astuces pour ne pas trop éveiller les soupçons :
– Commander la bouffe et la litière sur internet et se la faire livrer pour ne pas croiser les voisins avec les bras plein de pâté pour chat.
– Prendre une litière qui se dissout dans les toilettes pour éviter de se faire répérer dans les sacs poubelles (les ordures, première source de conflits de voisinage japonais : ils adorent fouiller dans les poubelles pour la remettre devant chez vous si vous avez pas fait le tri comme il faut).
– Choisir un sac à transporter votre chat qui ressemble à un sac à dos ou un sac de sport.
– Mettre des protections sur les coins de murs pour éviter les dégâts quand monsieur se fait les griffes.
– Personnellement, j’ai également recouvert mon sol d’un faux sol… Et j’ai bien fait, car j’ai un chat joueur qui aime sauter partout et faire des dérapages et le faux sol est crépi de traces de griffes.
Après est-ce que je vous recommande cette solution ?
Non plus.
C’est une décision qui n’est pas sans risque, qu’on se le dise.
Si vous vous faites repérer par un voisin parce que votre chat miaule ou regarde par la fenêtre, votre propriétaire peut ne pas renouvelever votre bail au bout des deux ans et ne pas vous rendre votre caution pour non-respect du contrat.
Et bonne chance à vous pour retrouver un logement en urgence avec votre tête de non-japonais et votre chat sous le bras.
(EDIT:Je pensais qu’il pouvait vous mettre à la porte, mais une amie Japonaise et une autre qui travaille dans l’immobilier m’ont certifié que nous sommes protégés par la loi et qu’un propriétaire ne peut pas mettre son locataire à la porte, même pour des crimes bien plus grave… Du coup, le plus gros risque c’est la caution et le non renouvellement du contrat, ainsi que des disputes de voisinage. Merci à Akiko et Stéphanie pour cet update.)
Vous pouvez également vous faire prendre en cas de gros tremblement de terre si on vient chez vous pour inspecter les dégats, ou toute autre intervention d’ailleurs.
Au printemps, j’ai eu une fuite d’eau et comme c’était un jour où je devais partir en voyage (à 2h de partir pour l’aéroport… Malchanceuse un jour, malchanceuse toujours), le staff de l’agence a dû venir en urgence pour arrêter la fuite du lavabo concerné.
Et comme l’agence est dans mon quartier, j’ai eu 10 minutes top chrono pour faire disparaître toute trace de l’existence de mon chat le temps qu’ils arrivent.
L’ambiance à la maison :
Opération réussie, j’ai clairement raté ma vocation d’agent double… Mais bordel, quelle adrénaline inutile pour un jour de départ.
Aussi, j’ai eu beau prendre toutes les précautions que je pouvais, il reste des morceaux de mur qui ont failli à ma vigilance et où le papier peint s’est fait joyeusement massacrer par ses jolies griffes polies.
Je sais donc que je pourrai dire adieu à ma caution le jour de l’état des lieux, mais pour être honnête, je m’étais bien dit que je pouvais m’asseoir dessus à la seconde où j’ai décidé de prendre un chat malgré tout.
En gros, si vous avez la chance d’être propriétaire ou de trouver un logement qui vous convient et qui accepte les animaux, c’est quand même plus simple.
Sinon, on réfléchit encore un peu avant de prendre cette décision car il faut être également prêt à en assumer les conséquences si on découvre le pot aux roses.
Où trouver son futur compagnon de vie ?
★Le beau monde des Pet Shop
Dans une animalerie ? Facile, il y en a à tous les coins de rue.
Mais plutôt me passer sur le corps que d’aller acheter un animal dans ces pompes à fric honteuses.
Encore une fois, ce n’est pas dit dans le but de blâmer ou de juger ceux qui le font : dans ce triste monde, on encourage tous un peu un business véreux sans le vouloir.
Perso, j’ai beau faire ce que je peux, Elise Lucet m’a raconté il y a deux jours dans son dernier Cash Investigation que mon pyjama acheté innocemment à Carrefour a été fait avec du coton récolté par des gamins en Ouzbékistan, et je n’ose même pas imaginer le nombre de travailleurs forcés en Chine qui se cachent derrière mon iPhone.
J’ai beau faire ce que je peux, je suis loin d’être une consommatrice parfaite et irréprochable donc j’ai pas de leçon à donner aux autres.
Mais moi ce que je sais des animaleries, a fortiori celles du Japon, font que jamais je ne leur achèterai un animal.
Déjà sans savoir tout ce qui se cache derrière, l’endroit en lui-même, je le trouve terriblement glauque et crève-coeur.
Je ne sais pas exactement à quoi ressemble une animalerie en France, car je n’y suis allée qu’une fois lorgner avec envie devant les chiens quand j’étais petite et que j’en ai un très vague souvenir, mais au Japon, ça ressemble à ça :
Des mini cage de verre qui font à peine la taille d’un micro-onde où sont entassés des bébés chiens et chats toute la journée.
Penchons-nous sur les prix et sur les âges…
Plus c’est petit et plus c’est mignon… Donc plus c’est cher !
On va donc voir régulièrement des chiens ou des chats de moins de deux mois (donc pas sevrés !) pour des sommes absolument pharaoniques.
Si en moyenne les prix tournent autour de 300000-400000 yens, il m’est déjà arrivé plusieurs fois de voir des chatons pour la modique somme – accrochez vous – de 800 000 yens (soit plus de 6200 euros au cours du jour.)
Donc en gros, on vous demande de payer jusqu’à plus de 3 mois de salaire pour un animal non sevré et enfermé dans un cube de verre de 60cm toute la journée qui aura toutes les chances de se coltiner des problèmes de santé et de gros troubles du comportement plus tard.
Et ça, c’est seulement la face émergée de l’iceberg, celle que vous pouvez voir et déduire rien qu’en entrant dans le magasin.
Mais si on fouine un peu pour savoir ce qui se passe sous la surface, on est pas déçu car derrière ces petites vitrines à bordures roses qui feront crier les Japonaises « Kawaiiiii » à tout bout de champ, ce qui se cache n’est pas beaucoup mieux.
Déjà il faut savoir que la date limite pour vendre un animal est de trois mois. Passé les trois mois après sa naissance, la boule de poils perd un peu ses traits de gros bébé, et a donc de moins en moins de chance d’être vendue.
C’est là qu’on casse les prix.
Entre trois mois et cinq mois, on bradera au fur et à mesure la bête jusqu’à 140000 yens environ (soit un peu plus de 1000 euros) selon la race (moins doit être possible aussi), dans l’espoir souvent vain que quelqu’un finisse par l’acheter.
Alors déjà imaginez… Ca veut dire que l’animal aura déjà passé 4 mois de sa vie 8 à 10h par jour dans son micro-onde en verre à faire risettes aux passants…
S’il se tape pas autant de névrose que moi adulte ensuite, je lui tire mon chapeau.
Après 5 mois, les chances de vendre ce petit bout qu’on aimerait bien prendre chez nous sont tristement proches du zéro.
L’animalerie a donc plusieurs options :
– Renvoyer l’animal chez l’éleveur… Un deal relativement rare, car vous vous doutez bien que les éleveurs n’ont pas que ça à faire, ils ont fait leur part du job avant.
– Envoyer l’animal en associations type SPA dans l’espoir d’une adoption, sujet dont je vous reparlerai plus bas.
– Faire euthanasier l’animal.
Et je ne vais pas vous le cacher, la dernière est souvent l’option choisie.
Au Japon, on gaze les chiens et les chats en masse.
Rien que pour les chiens, en 2017 presque 43 chiens ont été gazés tous les jours pour un total de plus de 15500 à l’année.
Bien plus pour les chats. Je n’ai pas les chiffres les plus récents, mais par exemple en 2014, plus de 200 chats euthanasiés par jour, pour un total de plus de 79000 à l’année.
(Pour les fouineurs, je mets tous les liens sources en bas).
Sinon, il y a aussi l’option de « stocker » les animaux dans l’animalerie.
Une de mes amies, Française, étudiante à Osaka et amoureuse des animaux avait postulé pour travailler en animalerie.
Elle a arrêté quelques temps plus tard, complètement écoeurée.
Pourquoi ?
La direction de l’animalerie stockait les animaux devenus adultes – et donc invendables – dans des petites cages dans le sous-sol de l’établissement.
Et parfois, on tombe juste dans le sordide fait divers, comme par exemple en novembre 2014 dans une animalerie de Tochigi où les autorités ont retrouvé plus de 80 chiens et chat invendus enfermés vivants dans un congélateur.
Un fait divers pas si isolé que ça, puisque le livre 「犬を殺すのは誰か?」(Inu wo korosu no wa dare ka, Mais qui tue les chiens ?) dénonce les pratiques scandaleuses des animaleries au Japon via les témoignages d’ancien employés et étudiants ayant travaillé pour ces établissements. (Lien pour le livre ici si vous avez envie de vous saper le moral au reste.)
Si vous croyez que c’est tout, non pas forcément.
La dépression et la solitude (que ce soit chez les personnes isolées des grandes villes, les couples nullipares ou les personnes âgées) grandissant au Japon font du business animal un marché tellement juteux que même les Yakuza, qui à la base privilégient surtout les bar à hôtesses et clubs douteux, ont fini par investir là-dedans.
On veut plus d’animaux, de races de plus en plus pures, et on fait appel à des éleveurs peu scrupuleux qui font se reproduire leurs animaux entre eux de manière intense, si bien que le degré de consanguinité devient tel que les animaux sont très fragiles.
Ainsi, il n’est pas rare que votre petite boule de poil achetée pour le prix d’un rein ne passe pas son premier anniversaire…
Bref, entre les conditions en magasin exécrables et les conditions sanitaires en amont qui laissent à désirer de la naissance jusqu’à l’arrivée en magasin due à la « production de masse », dans cet article on recense environ 25000 bébés chiens et chatons morts sur l’année dans les business d’animaux.
Ainsi, si jamais malgré tout ce que je viens de vous dire, vous tenez quand même à acheter votre animal dans un pet shop, lisez très attentivement votre contrat et vérifiez surtout bien la close de garantie (oui comme pour votre télé ou votre ordi).
Les animaleries les plus « sérieuses » vous donneront les coordonnées de l’éleveur pour tracer l’origine de votre animal, se vanteront de choisir des éleveurs qui ne font pas se reproduire leurs animaux n’importe quand et offriront une garantie d’un an dans leur contrat, mais si je ne m’abuse la moyenne de la garantie est d’environ 3 mois.
Si votre animal décède dans ce laps de temps, vous pouvez donc vous retourner contre l’établissement qui vous l’a vendu.
Sinon, il ne vous reste plus que vos yeux pour pleurer.
Bref, mort aux pet shops.
★Le beau monde des associations
Donc vous l’aurez compris, quand j’ai pris la décision de prendre un chat, je n’ai jamais eu l’intention de foutre les pieds dans une animalerie ou de donner ne serait-ce qu’un yen dans quelque chose qui pourrait entretenir tout business d’animaux.
Surtout que dans le fond, adopter un chat sans toit me paraît plus légitime.
Car je ne vais pas faire l’hypocrite, ce chat je le voulais pour moi.
Je le voulais pour combler le trou béant de la solitude qui me rendait malade et me rongeait tous les jours.
Je le voulais pour fourrer mon nez dans son ventre tout doux quand j’ai le cœur lourd (et regretter ensuite en m’enfilant une boîte de médocs contre les allergies pour survivre à ce geste inconscient.).
Je le voulais pour que ses ronrons couvrent le silence d’un appartement trop vide à mon goût.
Je voulais avoir un petit être à qui donner ce trop plein d’amour que j’ai sans avoir personne à qui l’offrir sans la peur de me faire piétiner.
Je le voulais pour qu’il se couche impétueusement sur mon clavier quand je suis en train de bosser sur une grosse traduction à rendre en urgence. (Enfin non, ça je voulais pas mais j’ai pas eu le choix, c’était dans le pack.)
Dans ma tête, mon chat, même si je ne le connaissais pas encore, c’était un peu mon sauveur.
Donc aussi égoïste que soit cette démarche, il fallait bien que ce soit donnant donnant, qu’on soit chacun le héros de l’autre.
Tu me sauves, je te sauve.
C’est donc en toute logique que je me suis tournée vers les associations pour reprendre un chat abandonné.
LOL.
Quelle naïve.
J’avais oublié que j’étais au Japon, pays aux règles reloues et contradictoires.
Bon alors je ne vais pas vous mentir, si j’ai vu sur internet un ou deux vétérans qui ont réussi l’exploit d’adopter un chat en association, c’est clairement pas la majorité.
Le Japon (le monde développé du 21ème siècle en général ?) est un monde de consommation.
On prend, on jette.
Pareil pour les animaux.
Les gens se sentent seuls ou trouvent qu’un chat c’est mignon, et décident sur un coup de tête d’en adopter un.
Et puis au bout d’un moment, ils découvrent que ça peut aussi être très chiant.
Faut nettoyer la litière, ça miaule, ça griffe, ça mordille quand ça veut jouer.
Ou alors on déménage et ça encombre.
Bref, au moindre obstacle, on se rend compte que la vie est quand même plus simple sans, et donc on les abandonne.
Résultat, les associations japonaises sont en mode paranoïa pour éviter un nouvel abandon et vont inventer mille et unes règles et critères à respecter afin de valider votre adoption, ou dans la plupart des cas, ne PAS la valider.
D’une association à une autre, j’ai à peu près tout vu dans les clauses je crois, et c’est édifiant.
「高齢者不可」 : Pas de personnes âgées
→ Traduisons-les : tu risques de crever avant ton animal qui va se retrouver tout seul.
「学生不可」 : Pas d’étudiant
→Traduisons-les : T’as pas assez de thunes pour couvrir les frais des soins et de l’entretien d’un animal. Finis tes études, décroche un job et on en reparle.
「単身男性不可」 : Pas d’homme seul
→Traduisons-les : On sait très bien qu’on ne peut pas faire confiance aux hommes qui sont déjà pas foutu de faire leur lessive ou le ménage en temps normal. Alors vous occuper d’un être vivant ? Ne vous foutez pas du monde s’il vous plaît messieurs et restez à votre place devant le foot, merci.
「外国人不可」 : Pas d’étranger
→Traduisons-les : Tu risques de rentrer au pays un jour et d’abandonner ton bébé sur place comme un malpropre. Donc adopte une fois chez toi, trouduc.
「カップル不可」 : Pas de couple
→Traduisons-les : La donzelle risque de tomber enceinte à un moment donné et entre le chamboulement d’un mioche dans le foyer et les risques de toxoplasmose, vous allez privilégier le mini-humain qui braille. Donc laissez les chatons tranquilles aux autres.
「家族不可」 : Pas de famille
→Traduisons-les : Dans le mot « famille », y’a possibilité d’enfant. Et un enfant ça crie, ça tire la queue, ça empoigne l’animal n’importe comment. Donc ton mioche, tu lui achètes une peluche et tu laisses les êtres vivants chiller en paix.
「単身者応募不可」 : Pas de personne seule
→ Traduisons-les : …Là, je sèche. Je ne comprends pas bien pourquoi… Parce que l’animal peut se sentir seul quand la personne est absente ?
Bref, la liste est encore longue et les critères varient d’une association à une autre, et peut-être aussi d’un animal à un autre, selon son caractère ou son vécu.
Donc en gros, il faut bien lire touuuutes les clauses pour en trouver une où vous remplissez les bonnes cases.
J’ai même vu une association qui se prenait pour la CIA et demandait même un justificatif de votre revenu annuel pour prouver que vous pouviez entretenir un animal…
Si je comprends la bonne intention cachée derrière toutes ces conditions, ça m’agace quand même un chouya, car en cherchant sur internet, je suis tombée sur pas mal de forums de Japonais découragés, qui faute de réussir à adopter en association… VONT FINALEMENT SE TOURNER VERS LES ANIMALERIES ET ALIMENTER LE SYSTEME.
Raaaaah !
On veut bien faire et on peut même pas, c’est insupportable !
Bref, encore une fois, comme je suis étrangère et que je suis seule, je ne pars pas sans handicap. Mais haut les cœurs, on y croit.
Je finis par trouver quelques endroits où je conviens… Je craque sur quelques chats…. Donc une superbe petite chatte grise que je me vois déjà appeler Lyanna (pour continuer sur ma lancée… Pour le nom de la chienne de ma maman, j’ai exigée de prendre une bâtarde pour l’appeler Snow, et ça perturbe tout le monde parce qu’elle est noire).
Je me vois déjà faire des câlins avec ma Lyanna Stark en me refaisant les 7 saisons de Game of Thrones et en chantant le générique à tue-tête.
Ma Lyannaaaaa !
Je contacte donc l’association qui organise des rencontres tous les dimanches.
Mais là, c’est le coup de grâce.
Nos paranos ne sont pas fous, et n’ont pas oublié le principal obstacle pour prendre un animal au Japon… SOIT QU’ILS SONT INTERDITS DANS QUASIMENT TOUS LES LOGEMENTS.
Ainsi, toutes les associations, quelles que soient leurs clauses en général, en auront une en commun, non négociable : fournir une copie du contrat de l’appartement, prouvant qu’il tolère les animaux.
I’m doomed.
Et c’est ainsi que, sur cette superbe clause, toutes mes chances d’adopter un animal via une association s’effrondre.
Pire, l’association que j’ai contactée – comme plusieurs autres sur Tokyo – me précise que non seulement je dois fournir une copie de mon bail pour prouver que les animaux ne sont pas interdits, mais aussi que c’est un membre de l’association qui viendra m’apporter la chatte en personne chez moi, visiter mon appartement et décider de valider définitivement ou non ma demande d’adoption.
Le truc super intrusif !
Le gusse vient visiter votre appartement et décide si votre animal sera heureux ou non.
Et s’il aime pas ma déco, il se passe quoi ?
Encore une fois je comprends parfaitement la bonne intention qui se cache derrière mais… Sérieux quoi…
Bref.
Comme de toute façon j’avais choisi la voie de la criminalité en prenant un appartement où les animaux ne sont pas tolérés, je pouvais éliminer direct l’option adoption en association.
Résultat de toutes ces recherches, non seulement je découvre que je ne suis pas éligible pour adopter, mais EN PLUS, je me rends compte que même de nombreux japonais finissent par abandonner.
En lisant de nombreux articles sur le sujet, j’ai découvert qu’à cause de ces conditions très strictes, les associations étaient surchargées et certaines d’entre elles ne pouvaient garder les animaux que 1 à 2 semaines avant de… Bah les euthanasier.
Avec toutes ces règles et conditions à la con, moins de 10% des animaux placés en association trouvent un foyer, et pour les 90% restant… Je vous laisse finir la fin de la phrase.
Après voilà, c’est mort pour moi, mais si quelqu’un passe par ici et est miraculeusement logé dans un appartement qui accepte les animaux, voici quelques détails en plus.
Adopter n’est pas gratuit, cela coûte en moyenne 15000 yens (un peu plus de 100 euros) pour leur rembourser les vaccins et les frais de dossier.
Parfois moins si le chat n’est pas vacciné, parfois plus si le chat a plus de 6 mois et qu’ils l’ont fait stériliser à leurs frais.
Bref, rien d’indécent ni d’anormal, on leur rembourse ce qu’ils ont déboursé pour l’animal.
Je vous laisse chercher les associations vous-même (il y en a dans a peu près chaque quartier) mais sinon il existe ce site, qui est une espèce de base de données de tous les animaux disponibles à l’adoption dans tout le pays et toutes les associations possibles : http://www.pet-home.jp/
Tiens, je vous conseille juste celui-là, situé dans le quartier de Nakano à Tokyo : Skuu.
Le concept était sympa car ils ont une partie « café », où on peut aller consommer une boisson et voir les animaux. Le côté café fait vivre l’association, et ça permet de passer un peu de temps avec les animaux avant de choisir celui avec lequel le feeling passe le mieux.
Et puis sur leur page d’accueil, il y a marqué LGBT Friendly et ça, ça fait plaisir.
Ça devrait être tellement normal qu’il ne devrait pas y avoir besoin de le préciser, mais le Japon a un sacré train de retard sur le sujet, donc c’est assez rare pour être souligné.
★Le beau monde de l’adoption à l’arrache
Bon, les animaleries, c’est mort.
Les associations, c’est mort.
Il ne me reste plus beaucoup d’options.
Je sais pour l’avoir vu sur certains forums que certains tournent dans les parcs et ramassent des chats errants car a priori, ce n’est pas ça qui manque au Japon.
Perso, je ne me voyais pas faire ça car dans le cas où c’est un chat adulte, certain sont entretenus par les passants et ne seraient pas forcément plus heureux d’être ramassé pour vivre en appartement, et pour les bébés, ils sont souvent tout petits dans des cartons et non sevrés.
Outre le côté très aléatoire d’aller courir les parcs dans le triste et cynique espoir de trouver un carton de chats abandonnés, je ne suis pas sûre que j’aurais les eu bons gestes ni que j’aurais supporté d’en prendre un et de laisser les autres et j’aurais certainement fini avec 6 bébés chats et ne pas savoir comment m’en occuper.
J’ai cherché sur des sites de particuliers à particuliers, mais ce n’était pas toujours très clair et j’avoue ne pas avoir tout saisi sur comment prendre en contact avec l’autre.
Sans compter que les gens ont tendance à ne vouloir garder les animaux que 2 ou 3 jours avant de les déposer en association et qu’ils ne sont pas forcément tous sur Tokyo, donc il faut avoir un peu de chance géographiquement parlant et aller vite.
Il y a aussi la possibilité d’aller voir les petites annonces dans les salles d’attente de vétérinaire, mais encore une fois, soit vous avez de la chance niveau timing, soit cela peut prendre plusieurs mois.
Finalement je teste sur un coup de tête les mots clés « adoption chaton » sur Twitter (子猫里親 ou子猫里親募集 ou encore 拡散希望 si vous ne précisez pas l’animal) et là, je tombe sur des centaines de tweets de Japonais essayant de refourguer leurs animaux au plus vite.
Parfois des chatons trouvés dans la rue mais la plupart du temps des portées non voulue… La plupart cherche des particuliers prêts à venir chercher l’animal avant qu’ils ne se sentent obligés d’aller les déposer en association (où je vous le rappelle, 90% finissent gazés… Donc quand on met un animal là-bas, faut essayer de rester optimiste pour se dire que l’animal trouvera une famille…).
Ironie : En réponse à la moitié de ces tweets, il y a des comptes d’associations qui viennent faire la police et engueuler les particuliers « ne refilez pas des animaux à n’importe qui, ils pourraient les abandonner ! Demandez le bail de l’appartement du candidat ! Ne donnez pas à une personne âgée ! Laissez-nous faire ! ».
Nan mais cassez-vous les rabat-joie avec vos règles discriminatoires et laissez les hors la loi du logement adopter tranquilles, merci.
Donc je continue mes recherches et fais le tri entre les comptes d’association et les personnes situées bien trop loin géographiquement.
Je me promets intérieurement de prendre le premier que je trouverai situé à une distance acceptable.
Ce ne sera certainement pas une jolie chatte grise du nom de Lyanna mais tant pis.
Après tout est-ce qu’il a le choix, lui ?
Non. Il m’aura moi, avec mes défauts et mes qualités, ma fâcheuse tendance à mettre de la musique à fond pour danser dans l’appartement et il sera obligé de faire avec.
Au bout de 2 3 jours à actualiser les recherches, je finis par tomber sur quelqu’un à Saitama (région au nord ouest de Tokyo), qui vient d’avoir un petite portée de deux chatons et ne peut se permettre de les garder.
Il compte les abandonner ou les mettre en association le plus rapidement possible, mais tente sa chance avec un tweet à la mer avant.
Les petits rats viennent de naître et ressemblent à ça :
Un petit chaton blanc.
Je ne l’avais jamais imaginé tout blanc, mais ça y est, je me projette et l’aime déjà de tout mon cœur.
Un peu nerveuse, j’envoie un message à la personne, ayant peur qu’elle me refoule parce que je suis étrangère.
Que nenni, le mec n’en a rien à secouer. Il ne cherche même pas à poser des questions sur moi, il est pressé de trouver quelqu’un qui reprenne au moins un des chats et me demande mon LINE pour parler par messagerie.
On se présente et comme il a l’air pressé, très vite je lui demande quand il compte donner le chat.
Déjà je n’ai pas encore emménagé dans mon nouvel appartement, et surtout le chat est encore très jeune… !
Il me répond « Une fois qu’il aura appris à aller aux toilettes tout seul ! ».
Comme c’est mon premier chat, je ne sais pas trop quel âge ça représente mais j’approuve sur le fait qu’évidemment, maintenant c’est trop tôt.
Il m’explique où il habite (plus de 2h en train) et me demande si je pourrai me déplacer jusque là pour aller le chercher.
Finalement, il me propose de parler plutôt par téléphone pour aller plus vite.
Le mec m’appelle… Une façon de parler à la Yakuza à couper au couteau.
Tellement que pour la première fois depuis des années, j’ai du mal à comprendre ce qu’un Japonais me raconte.
Je comprends qu’il est plutôt jeune (la petite vingtaine), qu’il vit en colocation chez un de ses amis… Et qu’il est complètement à l’ouest.
Déjà, il me propose d’attendre une semaine ou deux avant de venir chercher le chat qui devrait être propre d’ici là.
Moi « Mais il n’aura que trois semaines ?! Le sevrage du lait se fait à 2 mois et le sevrage affectif se fait vers trois mois… »
Lui « Perso, j’ai toujours donné mes chats à 3 semaines ! »
…La mâchoire m’en tombe.
Ce n’est donc pas sa première fois. Il a une chatte, qu’il n’a pas fait opérer –je suppose par souci financier- et se contente de donner ou abandonner ses portées quand elle en a.
Direct, j’ai envie de me prendre la tête avec lui mais je ronge mon frein.
J’ai une sale tendance à être trop cash ces dernières années et ça me joue souvent des tours niveau côte de popularité.
Histoire de gagner 4 à 5 semaines, je lui dis que mon déménagement n’étant pas prévu avant un mois et que j’ai beaucoup de meubles à acheter et installer, il faudra attendre juillet.
Il me dit OK, me promet que j’aurai une photo des chatons tous les jours (en vrai j’ai galéré à en avoir une tous les 10 jours… Mais vu le personnage, c’est déjà pas mal ) et je raccroche.
Le jeune homme est donc dans mes contacts LINE et tous ses statuts et photos apparaissent dans mes notifications.
Du coup, je me retrouve très vite à connaître toute sa vie, car le jeune homme est virtuellement très bavard… C’est donc un host (un gigolo) d’une petite ville de Saitama, dépressif voire bipolaire, donc les statuts varient entre l’euphorie et la violence. Régulièrement, je vois des posts du genre : « Désolé pour tout ce que j’ai fait hier soir, j’étais vraiment bourré ! » ou « Bon je suis déchiré mais je prends la voiture quand même, peut-être à demain, peut-être à jamais ! » ou « J’étais bourré, j’ai pris la route à contre sens ! »… Sans parler des captures d’écran de ses sextos avec sa copine.
Il poste des selfies de lui, parfait cliché de la jeunesse perdue japonaise.
Cheveux coiffés en ananas peroxydé, bras plein de scarifications et de brûlures de cigarettes, langue fendue en deux… (Je vous épargne la fois où il a posté la photo du jour où il s’est fait fendre la langue avec la bouche en sang…)
Derrière mon écran, je commence sérieusement à me demander si mon chaton va bien et s’il va tenir le coup d’ici son sevrage.
J’essaie de prendre des nouvelles mais avec sa vie débridée, Langue Fourchue répond peu, et me donne finalement le LINE du « véritable propriétaire » des chats.
Comprenez par là, son colocataire, ou plutôt son pote qui le loge et le ramasse à la petite cuillère tous les deux soirs quand il est déchiré et en épisode dépressif.
Un garçon d’à peu près le même âge, un peu perdu lui aussi, mais largement plus responsable (on partait de très bas faut dire).
Il est ancien host et travaille maintenant sur les chantiers, et c’est lui qui loge les chats, l’autre host et parfois la copine du host pour leurs ébats rapportés en détails sur les réseaux sociaux.
Et comme nous aimons les blagues de (très) bon goût et qu’il loge tout le monde sans être très regardant, nous renommerons donc ce jeune homme Jawado pour cette histoire (oui avec un O, ça fait plus japonais).
Me remettre les coordonnées de Jawado est définitivement la meilleure idée qu’ait eu notre ami Langue Fourchue, car pas moins de 8 jours après, son Line ne répondait plus du tout et on apprenait dans les commentaires de ses publications qu’il s’était fait arrêter par la police et était en prison (d’où il n’est ressorti que 4 mois plus tard… Oui je connais toute la vie du mec car à force je finissais par m’inquiéter pour lui et checker sa page pour voir s’il était toujours vivant.).
Je reprends donc depuis le début avec Jawado qui m’appelle lui aussi pour reparler des détails.
Comme j’ai été la première à me manifester pour les chats et que je suis la plus « assidue », il me dit que je pourrai choisir entre les deux chatons celui que je préfère.
L’idéal serait de les rencontrer une première fois avant mais il est loin et nos emplois du temps ne s’accordent pas du tout.
Les deux sont tout blancs aux yeux bleus, les deux sont des mâles.
Juste un des deux boite et a la queue cassée.
Sans hésiter, je décide de prendre celui-là.
Il était persuadé que j’allais décider de prendre l’autre et ne comprend pas mon choix. Justement Coco, s’il boîte et a la queue cassée, il a toutes les chances du monde que personne ne veuille de lui, c’est donc lui que je prends.
Il me dit que le chat est quasiment propre et que je peux venir le chercher quand je veux… Mais il n’a qu’un mois !
Comme je le sens un peu plus responsable que mon précédent interlocuteur, je décide de faire honneur à ma réputation de chieuse.
Je lui envoie des articles en japonais qui expliquent les conséquences si on sépare un petit chat trop tôt de sa mère. S’il ne peut pas le garder jusqu’à 3 mois tant pis, mais au moins attendre deux mois qu’il soit sevré du lait de sa maman (note : en France, c’est illégal de donner un chaton avant deux mois).
Je lui propose de payer si jamais les frais pour entretenir le chat d’ici là lui posent problème ou s’il a besoin d’aller au vétérinaire pour sa patte, voire de faire les déplacements pour le faire moi-même s’il faut, mais qu’il reste avec sa maman jusqu’au sevrage.
Il se laisse convaincre assez facilement (refuse l’argent) et décide donc d’attendre.
On fixe donc un âge de 9 semaines pour le petit chat, et pendant ce temps, moi j’emménage, transforme mon nouvel appartement en Disneyland pour chat et passe des heures à lire tous les sites et témoignages possibles pour être sûre de bien m’en occuper.
Je découvre au passage que les chats blancs sont recommandés contre la dépression (ça tombe bien !) mais aussi qu’ils ont une maladie congénitale qui font que la plupart sont sourds comme des pots.
Ah !
Si c’est un peu moins systématique pour les chats blancs aux yeux jaunes, les chats blancs aux yeux bleus ont plus d’une chance sur deux d’être complètement sourds.
Ni une ni deux, je complète mes recherches pour savoir comment m’occuper d’un chat sourd.
Je découvre aussi que les chats blancs sont sensibles au cancer de la peau et qu’il faut donc éviter des expositions prolongées au soleil.
Comme ce sera un chat d’appartement, a priori pas de problème, mais c’est toujours bon à savoir.
Et puis aussi, je me prends la tête sur son prénom.
C’est un mâle, donc adieu ma Lyanna.
Je peux toujours l’appeler Rhaegar, mais la série m’a tué le personnage avec son apparition dans la saison 7 où il apparaît avec le recyclage de la perruque dégueulasse de Viserys sur le crâne.
(Rhaegar était censé être THE beau gosse irrésistible de l’histoire, comment avez-vous pu lui faire ça D&D ? Comment ?! Je ne vous pardonnerai jamais).
Evidemment, en tant que fan de Sailor Moon, avec un chat blanc le premier nom qui me vient à l’esprit c’est Artémis.
Mais combien de chats blancs s’appellent déjà comme ça ?
Je veux que mon chatounet soit un peu unique, et puis surtout j’ai un problème avec mes animaux, il faut toujours qu’ils aient un nom sorti de Game of Thrones.
Ma chienne est une Snow, mon chat est blanc, il ne peut donc être que Targaryen.
Puis finalement j’ai l’illumination.
Il s’appellera Balerion.
Balerion, un des trois dragons d’Aegon le Conquérant lorsqu’il est parti à la conquête de Westeros. Le plus gros, le plus fort, le plus féroce.
Il est censé être noir, puisqu’il a été renommé La Terreur Noire, mais on s’en fiche. La Terreur Blanche, ça envoie du bois aussi.
(Oui, vous m’avez complètement perdue dans mon délire de fangirl, je suis désolée. Je vais revenir à moi bientôt).
(Moi quand on se met à parler des bouquins de Game of Thrones)
…Voilà, je suis calmée.
Le nom est prêt, la litière, l’arbre à chat, les jouets et les cartons avec des vieux gilets à moi dedans aussi.
Je suis prête à transformer le petit boiteux en souverain de mon royaume.
Ça fait des semaines que je ne pense qu’à ça.
On est le dernier jeudi de juillet, et je peux enfin aller chercher mon chaton.
Que du bonheur !
La ville où je dois aller chercher notre futur Roi est située à plus de deux heures en train, mais à peine 1h10 en voiture via l’autoroute.
Mon meilleur ami et futur parrain du Roi conduit et se propose de louer une voiture pour aller le chercher en famille.
C’est donc ce que je fais, je loue la voiture et on part à trois, excités comme des puces (et avec un bon mal des transports pour moi) chercher mon petit bébé après le travail.
Jawado ne souhaite pas que je sache où il habite et me donne rendez-vous sur un parking de combini.
Il arrive en tong et pyjama, les deux chats terrifiés dans un panier de supermarché et me demande de choisir.
Les deux chats me regardent en miaulant à la mort et je me sens coupable de les séparer. Mais en prendre deux devient plus difficile à gérer au long terme pour moi (notamment pour quitter le Japon un jour) et apparemment l’autre a trouvé preneur aussi (enfin… quelqu’un qui refusait de venir le chercher si on lui payait pas le transport jusqu’à la ville en question, donc ça me paraissait mal parti mais bon), donc il n’y aura qu’un seul Roi pour moi.
Les deux sont quasiment identiques, mais je repère l’un des deux à peine plus chétif et à la queue tordue.
C’est lui.
Balerion Miyavi de Cheshire, dit Balerion la Terreur Blanche.
Souverain de mon Cœur.
Roi des Andals, Rhoynar et des Premiers Chats.
Seigneur des sept Arbres à Chats et Protecteur du Royaume.
L’Immaculé, Chasseur de cafards.
Briseur de Vaisselle et Rongeur de Câbles.
Rassurez-vous, le Roi est resté quelqu’un de simple malgré tout et tolère qu’on l’appelle tout simplement « Chat-Chat ».
On repart en voiture avec notre petit Roi miaulant tout azymut dans son panier, et je tente de le calmer en lui parlant tout doucement et en lui faisant sentir mon odeur pendant le trajet.
On me dépose, et je rentre seule avec mon Roi pendant que le parrain va rendre la voiture à l’agence (j’ai des amis merveilleux, soit dit en passant).
Je dépose le panier au centre de la pièce et l’ouvre, pour le laisser sortir à son rythme.
Mais le petit bébé est terrifié et refuse de sortir… Au bout de 30 minutes, il s’endort même en m’observant.
Finalement, je décide de l’avoir par le jeu et sors son premier jouet. Le caractère joueur du Roi est déjà bien affirmé et il n’hésite plus à sortir du panier.
Victoire !
Après ça, j’ai essayé de ne pas le brusquer et le laisser apprivoiser les lieux à son rythme.
Il a passé quasiment 24h caché dans le rideau…
Puis très vite les rideaux, il leur a trouvé un tout autre intérêt…
Puis finalement à force de jouer, il a commencé à se rapprocher de moi, jusqu’à venir dormir entre mes jambes…
Et à partir de là, il est devenu mon plus grand pot de colle au monde.
(Oui, c’est bien un T-shirt du Chat de Cheshire que je porte…)
Dès que je l’ai senti assez à l’aise, je l’ai emmené chez un vétérinaire pour vérifier que tout allait bien, notamment sa patte.
Il ne boitait quasiment plus, marchait juste un peu de travers quand il courait.
Mais au bout d’une semaine ou deux, ça avait complètement disparu, et très vite, c’est devenu un gros chat athlète qui a zéro problème de santé (et qui n’est pas sourd !).
D’ailleurs, conseil d’amie, si vous avez un chat au Japon, ne tardez pas pour le faire assurer car encore une fois, les animaux sont un business ici, et les vétérinaires se touchent complètement sur les frais de consultation.
Vaccins et castration mis à part, je ne suis allée consulter qu’une seule fois, car le Roi avait décidé de bouffer des bouts de pulls et les avait vomi, et je n’avais aucune idée de si ça pouvait être grave ou non.
Rien que pour faire vérifier si tout allait bien, on m’a fait poireauter 2h car il y avait du monde, et j’ai payé 200 euros juste pour qu’on me dise que « Oui, ça va. »
Ça calme un peu.
Pour peu que votre chat ait un vrai problème un jour, ça partira vite dans des sommes astronomiques, donc l’assurance est vivement recommandée.
A part cette histoire de pull bouffé une fois qui finalement n’était pas grave car il l’a vomi, je n’ai jamais eu de souci jusqu’à présent avec mon chat.
Il a un caractère extrêmement sociable, et même la fois où ils l’ont pris 24h pour faire sa castration, le staff de la clinique animalière m’a dit que c’était le chat le plus gentil et affectueux qu’ils avaient jamais eu en garde et que tout le monde en était gaga.
(Maman fière).
Très vite, les tontons et les tatas défilent pour prêter allégeance au Roi.
C’est un chat très curieux, très sociable, très câlin et qui a une demande d’attention CONSTANTE.
Le mythe du chat indépendant qui t’ignore sauf quand il veut ses croquettes, je ne connais pas.
Et puis surtout, l’histoire de jouer 15 minutes avec lui par jour, c’est du pipeau ! Le Roi est insatiable.
Je peux jouer plus de deux heures, je vais fatiguer avant lui. Dès que je m’arrête, il me croque déjà les orteils pour réclamer plus.
Au point que j’ai fini par lui acheter plein de jouets à piles qui bougent tout seul et l’occupent quand je dois travailler ou cuisiner pour avoir la paix.
Le bon point, c’est qu’il est joueur… Et c’est un chasseur !
Donc il traque le MOINDRE insecte chez moi.
J’ai eu un seul cafard en un an, Balerion avait a peine 3 mois, je l’ai lâchement enfermé dans la pièce avec l’indésirable (en criant « sauve moi chat-chaaaaat » comme une hystérique en pleurant)… et il l’a défoncé. Depuis je n’en ai pas revu l’odieuse couleur luisante de ces envahisseurs chez moi alors que j’en vois plein l’immeuble.
Et rien que pour ça, je fais des recherches sur youtube pour lui fabriquer de mes mimines son véritable trône de fer (parce que 230 dollars sur Etsy, ça fait mal aux fesses, quand même) et lui offrir le trône de Protecteur du Royaume qu’il a bien mérité.
Après, concrètement, il me ruine mes chaussettes :
M’empêche de bosser
De dessiner
De jouer à la playstation
De regarder un film
De ranger mes fringues
Et il a dû me mordiller pour jouer ou s’asseoir sur le clavier au moins 20 fois depuis que j’ai commencé cet interminable article et vous écrire n’importe quoi avec ses royales fesses.
Mais il est la meilleure décision (voire la seule bonne) que j’ai prise depuis 3 ans.
Même quand je n’arrive pas à dormir la nuit parce qu’il danse la zumba dans mes pyjama ou qu’il vient sauter sur le plan de cuisine et me foutre ses poils dans mes salades, même quand je me tape une crise d’allergie que les médocs ont du mal à calmer… Mon chat, c’est que du bonheur.
Il sait quand ça va pas, il sait aussi quand ça va et qu’il peut se permettre d’être chiant.
Il vient se blottir contre moi la nuit.
Vient me lécher le bout du nez 30 fois par jour.
Court me rejoindre à la porte quand il m’entend rentrer à la maison.
C’est inestimable.
Avant de l’avoir, rentrer chez moi m’angoissait tellement que je restais bosser dans des cafés jusqu’à la fermeture et ne rentrais pas avant 23h ou minuit pour éviter de retrouver le silence de mon appart.
Je n’arrivais plus à lire ou même regarder un film car j’étouffais à cause de ce sentiment oppressant de vide et d’absence.
Aujourd’hui, ce sentiment a été divisé par 100 et pour la première fois depuis des années, j’arrive à rester chez moi et ne rien faire si je suis fatiguée, plutôt que de m’épuiser au reste en courant d’un bout à l’autre de la ville pour faire quelque chose et combler le vide.
Je ne sais pas si j’arrive à lui apporter autant qu’il m’apporte, mais je crois qu’il n’est pas malheureux avec moi et c’est déjà ça.
Notons que Jawado n’était pas un si mauvais bougre car il vient de temps en temps me demander des nouvelles du Roi et s’extasier sur sa beauté.
Mais ça, qui ne le ferait pas ?
Ensemble pour toujours
Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en Enfer.
Quand j’ai pris mon chat, plusieurs personnes m’ont dit « Ben te voilà consignée au Japon pour au moins 15 ans alors ! ».
Non.
Quand je suis revenue au Japon, je savais d’avance que ce serait temporaire et pour pas plus de 3 à 5 ans, sauf si vraiment je trouvais le bonheur et la félicité qui me donneraient envie d’y finir mes jours (spoiler : non).
Donc en prenant un chat, je savais que la question « Comment le ramener en France avec moi ? » allait finir par se poser au bout d’un moment.
Car évidemment, je me suis engagée à vie avec ce petit être. Je me suis portée volontaire pour être responsable de sa vie, je ne vais pas m’en débarrasser une fois que j’en aurai ma claque et que je voudrai quitter le pays.
Je me suis donc renseignée avant de prendre la décision, et on m’a rassurée en me disant que du Japon à la France c’était le plus simple (manifestement beaucoup plus compliqué de la France au Japon…) et pas trop contraignant.
En fait, sur le papier, non en effet, ce n’est pas compliqué.
Il suffit :
-D’avoir pucé son chat.
-D’avoir tous les vaccins à jour, dont le vaccin contre la rage.
-D’avoir un certificat attestant qu’il est en bonne santé.
En demandant, on m’a répondu qu’Air France prenait les chats et les chiens sans problème pour 150 à 200 euros en supplément du billet, à condition qu’il soit en règle et qu’on fournisse la cage.
D’autres compagnies acceptent certainement les chats, mais je ne me suis renseignée que chez Air France puisque j’ai un compte avec mes miles chez eux, et que je n’ai pas envie d’imposer un transit et rallonger le voyage au chat en prenant une compagnie moins chère.
Après dans les faits, c’est quand même un peu plus prise de tête que sur le papier, car si les trois conditions ne sont pas compliquées, il n’y a AUCUNE explication détaillée nulle part sur comment les appliquer correctement.
J’ai donc fait ma petite enquête pour vous (et surtout pour moi) avec la liste de tous les liens (Ambassade, Air France, Aéroport, service de quarantaine de l’aéroport) en bas de l’article.
Donc cette partie de l’article risque d’ennuyer la plupart des lecteurs, mais gagner un maximum de temps aux gens concernés qui veulent ramener leur chat –ou leur chien – du Japon.
★La puce
Faire pucer son animal est extrêmement simple. On prend rendez-vous, on le puce, on paye 5000 yens environ et basta.
Sauf qu’en fait, il faut quand même faire attention, car il y a plusieurs type de puce !
Et par exemple, mon vétérinaire n’utilise que des puces utilisées au niveau national, alors qu’il est précisé sur le site de l’ambassade de France et ailleurs, qu’il faut une puce qui soit conforme à la norme ISO11784.
Et ça, mon vétérinaire, il avait pas.
Donc même si votre animal est déjà pucé, renseignez vous sur le type de puce et assurez vous qu’elle répond bien à la norme internationale, et pas seulement japonaise.
★Les vaccins à jour
Ça aussi, c’est facile. On va chez le véto, on prend rendez-vous, on fait les vaccins ou les rappels, et c’est fini.
Sauf que ça aussi il y a des conditions.
Déjà, si vous n’avez jamais vacciné votre chat, il faut savoir que certains vaccins se font en deux fois, avec un délai de deux à quatre semaines entre les deux injections.
Aussi, le site de l’ambassade précise bien que le vaccin contre la rage est obligatoire et qu’il doit être fait minimum 30 jours avant le départ.
Le vaccin contre la rage se fait en deux fois, avec un délai de deux semaines entre les deux piqûres.
Donc pour être sûr de ne pas vous faire bananer, ne faites pas tout à la dernière minute et inquiétez vous des vaccins au moins deux mois à l’avance pour être tranquille.
★Le certificat de santé
OK, mais qui le fait ce foutu certificat ?
Ça, ça a été la grande question, surtout que le formulaire à remplir téléchargeable sur le site de l’ambassade était entièrement en Français, donc autant dire que votre véto japonais fera un peu la gueule au moment de le remplir.
En demandant, il s’avère que c’est le service de quarantaine de l’aéroport du départ qui s’occupera de faire la visite médicale avant le départ et vous remettra le papier à donner à Air France.
J’appelle donc le service de quarantaine… Qui ne prend le rendez-vous qu’une fois qu’on lui a faxé un formulaire de santé (écrit en japonais et en anglais) au préalablement rempli par vous et votre vétérinaire.
Raaaah !
Tout le monde se renvoie la balle, c’est insupportable.
★Le billet d’avion
Donc a priori ça aussi c’est tout simple, mais quand on achète le billet d’avion, c’est indiqué NULLE PART où est-ce qu’on doit déclarer son animal et combien ça coûte.
Il y a bien une page sur le site d’Air France qui indique les conditions d’admission et les animaux interdits (par exemple, les chiens ou chat à nez retroussé sont interdits… Donc si vous avez misé sur un chien boxer, vous restez au sol) mais elle ne dit pas où se fait la réservation.
Pendant la réservation non plus, rien n’indique où déclarer son chat.
Je décide donc d’appeler le bureau d’Air France à Narita pour demander conseil : Ah bah coup de bol, la déclaration du chat se fait justement par téléphone.
Donc préparez votre numéro de réservation, les dimensions et le poids de la cage, la race et le poids de votre chat car ils vous le demanderont tout de suite au téléphone pour valider la réservation.
Ensuite, vous finissez toutes vos démarches, vous arrivez le jour J avec votre chat et vos papiers, ils vérifient que tout est en règle et vous payez à ce moment là.
Combien ? Le mystère reste entier à ce jour, je ne sais pas si le prix varie selon le poids ou non, donc surprise jusqu’au départ, mais a priori ce n’est pas plus de 200 euros.
ATTENTION : Avec Air France, il est formellement interdit de faire voyager son chat sous calmants. La raison invoquée est que cela peut rendre le chat malade et, dans le pire des cas, lui provoquer une crise cardiaque ou qu’il s’étouffe dans son vomi (j’avais lu d’ailleurs le témoignage d’une demoiselle qui avait voyagé je ne sais plus où avec un chat sous calmants et l’avait retrouvé dans sa cage couvert de vomi…).
Donc chaton devra prendre son mal en patience avec tous ses sens en éveil.
★La Cage
Encore une fois, il ne s’agit pas de prendre la première cage qui vient, vendue en magasin.
Elle doit répondre à certaines normes pour résister à un voyage –longue durée dans ce cas – en avion.
Dans le doute, je pensais acheter la mienne directement chez Air France… jusqu’à voir les prix.
110 euros pour la cage la plus petite et… 158 euros de frais de port ! AH HA HA HA.
Non mais allez bien vous faire foutre.
Perdue, on me conseille de chercher sur Amazon Japan où je retrouve exactement les mêmes pour moins de 50 euros avec frais de port gratuits…
Notez que ces cages dures sont lourdes, et pèsent pour les plus petites entre 3,5 et 5 kilos.
Si vous voulez que votre chat voyage en cabine avec vous, il ne faut pas que le tout dépasse plus de 7kg, ce qui veut dire que si vous avez un chat adulte qui dépasse 3kg, ça me paraît difficile, à moins de trouver une cage répondant aux normes relativement légère.
Dans la plupart des cas, il devra donc voyager en soute.
Ce qui fait peur et rend triste, on préfère avoir son bébé avec soi… Mais je me demande aussi si ce n’est pas plus mal ?
Apparemment, l’animal est dans un espace isolé et chauffé, peut-être mieux qu’en cabine avec 350 personnes qui se baladent dans un espace très restreint et des bébés qui pleurent ?
Je ne me rends pas bien compte, mais je pense que cabine ou soute, les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Voilà, je récapitule les démarches à faire dans l’ordre :
1 – Vous avez un chat de minimum 3 mois
2 – Deux mois avant le départ (pour être tranquille), vous allez chez le vétérinaire le mettre à jour dans ses vaccins, et faire le vaccin contre la rage (狂犬病ワクチン, kyōkenbyō wakuchin).
3 – Vous le faites pucer avec une puce répondant à la norme ISO11784 (une puce c’est マイクロチップ maikuro chippu).
4 – Vous prenez vos billets d’avion
5 – Vous appelez Air France pour déclarer que vous aurez un chat avec vous.
6 – Vous achetez votre cage dure pour le vol.
7 – Vous téléchargez sur le site de la Quarantaine de l’aéroport les formulaires de santé à faire remplir (par vous et le véto) pour le chat.
8 – Une fois fait, vous faxez au service de quarantaine les papiers pour prendre rendez-vous (minimum une semaine à l’avance, mais plus tôt c’est, mieux c’est.).
9 – Le jour J, vous allez à votre rendez vous avec le service animalier de l’aéroport pour faire la visite médicale et obtenir l’autorisation de monter dans l’avion.
10 – Vous allez à l’embarquement Air France comme d’habitude, donnez tous les papiers et votre chat.
11 – Vous passez 12 heures de vol à vous demander s’il va bien et culpabiliser de lui infliger un truc pareil.
12 – Vous récupérez votre animal aux « Bagages Spéciaux », à la sortie de Charles de Gaulle après avoir récupéré vos valises, juste avant la Douane.
En France, il n’y a pas de quarantaine à l’arrivée du Japon, donc vous pouvez récupérer votre animal sans attendre et partir directement avec lui sans démarche supplémentaire. Youpi.
Attention : Tout ce que je vous raconte, c’est valable pour un trajet Japon – France !
Mais les conditions sont pas les mêmes d’un pays de départ à un autre, d’une destination à une autre.
Tentez de faire France – Australie, et vous allez bien plus galérer, croyez-moi.
Donc ne suivez ce petit guide que si vous faites bien du Japon – France.
Je ne sais pas comment ça se passe pour France – Japon, je sais que c’est plus compliqué, et je sais aussi que plusieurs personnes dans mon entourage l’ont fait.
Si vous avez tout lu ce pavé et que vous avez 5 minutes en plus à donner pour les autres, vous êtes bienvenus pour témoigner sur comment faire le trajet inverse en commentaires.
Voilà, je pense avoir tout dit.
Personnellement, je n’ai trouvé des démarches précises et complètes nulle part, donc j’espère que si des personnes concernées passent sur ces longues pages, ce petit guide les aura aidées.
Après, comme je suis encore au Japon avec mon Roi, je n’ai pas fait l’expérience jusqu’au bout et peut-être qu’il manque des éléments, mais encore une fois, les plus expérimentés sont bienvenus pour me corriger.
Bref, vous voilà incollables sur comment ramener son bébé du pays du soleil levant.
J’espère que ce petit guide du chat-ponais aura un peu éclairé les lanternes de personnes qui ont un chat ici où se posent la question d’en adopter un ou non.
Si au contraire vous avez lu tout ça alors que vous n’en aviez rien à secouer, je vous demande pardon en postant cette dernière photo en compensation…
LIENS UTILES
◼︎ Le plus utile de tous : L’instagram du Roi Balerion
◼︎ Qu’est-ce que la dévocalisation et ses risques ? (en français)
◼︎ Le Pet Business au Japon (en français)
◼︎ Le sort des animaux invendus en pet shop (en japonais)
◼︎ L’Euthanasie des chats au Japon (en japonais)
◼︎ Fait divers de l’animalerie à Tochigi (en japonais)
◼︎ Pourquoi les chats blancs sont-ils sourds ? (en français)
◼︎ Entrer en France avec un animal provenant du Japon (Site Ambassade de France)
◼︎ Voyager avec son chien ou son chat avec Air France
◼︎ Conditions d’acceptation d’un chat ou d’un chien sur Air France
◼︎ Démarche avec le Service de Quarantaine de l’Aéroport au Japon
Mais du coup….tu lui parles en français ou en japonais au roi ? La France veut savoir ^^
Je lui parle en français, en japonais et des fois en espagnol… xD
Ohhhhh mais qu’il est beauuuu *.*
Je l’admire souvent sur ton twitter, je pensais pas que ça avait été aussi galère… Cet article me rend malade (sauf la partie avec le Roi évidemment), aussi peu de considération pour les animaux ça me tue….
En tout cas j’espère que vous passerez de longues années ensemble, parce que ça n’a vraiment pas de prix d’avoir un compagnon à quatre pattes dans sa vie !
On avait voulu emmener notre petite reine-chaton Guibolle avec nous au Japon en 2011… de mémoire, il fallait la vacciner bien sûr, mais il fallait également lui faire des prises de sang deux mois plus tard pour vérifier que les anticorps spécifiques à je-ne-sais-plus quelle maladie étaient bien présents, faire traduire les résultats, et surtout il y avait une quarantaine obligatoire à l’arrivée au Japon (payante bien sûr), qui pouvait se transformer en « quatre-vingt-dizaine » si jamais ils la trouvaient trop mignonne et voulaient la garder avec eux… 90jours, ça fait quand même trois mois (!) en cage, je ne sais plus si pendant ces trois mois on pouvait venir la voir ou non mais c’est ce qui nous a fait reculer. On l’a confiée à des amis qui avaient un jardin, malheureusement elle s’est barrée au bout de six mois pour monter à Paris faire du jazz avec les Aristochats. (version officielle, qui ne souffre aucune autre théorie)
Cela dit on ne regrette pas notre décision car nous lui avons évité toutes ces heures en cage, or nous sommes arrivés en janvier 2011, soit deux mois avant le gros Jishin du Tohoku, et on m’a dit depuis que la petite aurait sans doute fait une crise cardiaque, n’ayant jamais connu de tremblements de terre. Je ne sais pas du tout si c’est vrai mais comme ça me donne raison, je prends ça comme du véridique.
Pour avoir récemment cherché à adopter un chien en France, les associations veulent que l’on ne travaille pas pour être tout le temps avec eux et viennent visiter le logement, la SPA veut qu’on aie un boulot pour pouvoir payer les croquettes (les conditions d’adoption à la SPA ne sont pas si simples que ça!) et les particuliers vendent leurs chiots pure race pour un mois de salaire.
Mais j’ai réussi à trouver via une famille qui ne voulait plus s’en occuper ma nouvelle perle, une saucisse poilue avec l’arrière-train tordu, qui bave, qui pue, qui ruine la maison, qui se roule dans la boue, qui suce des taupes et mange du caca… une vrai petite Crème <3
Ta vie est une sacrée aventure… Même pour l’adoption d’un chat !
Cet article a été dur à lire… Je me sentais déjà mal à l’aise quand je voyais les pet shops au Japon mais de savoir tout ça…
C’est écœurant et incroyablement triste ! Mais qu’est-ce que tu es un petit bout d’humain incroyable, toi ! Une personne si bien <3
Pour la petite anecdote: j'ai deux chats blancs aux yeux jaunes – sourds ! Tu peux passer l'aspirateur dans la même pièce, ils en ont rien à foutre haha !
J'ai toujours été proche de mes chats – des mâles plus que des femelles parce qu'étrangement, les mâles sont plus câlins ! Je n'ai jamais connu les chats "froid" – un mythe comme tu dis ! Au point que ma meilleure amie en était hallucinée… Elle qui était pourtant Team Chien (elle est éleveuse canin)… a craqué sur 2 Bengals qu'elle aime à la folie au point qu'elle se revendique Team Chat !
Un plaisir de te lire <3
Merci pour toutes ces infos !
Je cherche depuis longtemps un appartement qui accepte les chats (Kyoto). C’est en effet très rare, plus que les chiens. Chez moi, seuls les insectes en cage sont autorisés. Chien ? non. Chat ? non. Lapin ? non. Hamster ? non. Poisson ? non. Oiseau ? non.
Jusqu’à présent, on a eu chez nous une limace trouvée dans la salade , un grillon kanetataki (sans doute transporté sur les vêtements) et une chenille de Callopistria japonibia (rapportée par inadvertance dans un pot de fougères de la campagne) et quelques araignées téméraires.
Une amie japonaise me conseille de prendre un chat en secret, mais je ne m’en sens pas capable. Je préfère suivre les règles même si c’est compliqué, et ne pas avoir de mauvaise surprise plus tard.
Donc j’étais déjà à peu près renseignée sur tout, sauf un éventuel retour en France, mais qui n’est pas prévu à l’avenir, même très loin. En tout cas, les conditions d’entrée sur le territoire français sont très précieuses et bonnes à savoir.
En revanche, si le retour définitif n’est pas prévu, il y aura des voyages de temps en temps pour voir la famille et les amis. Je me demandais si vous aviez des infos, des conseils ou des tuyaux concernant les hôtels pour chats ? Je me doute que c’est cher, mais cela me rassurerait de savoir que c’est fiable (pour la sécurité et la santé du pensionnaire). Donc, si vous avez ou si quelqu’un dans votre entourage a une expérience de ce type d’établissement, je serais ravie de la lire. Merci. 🙂
Mais qu’il est beau !!!! Et finalement pas sourd du tout ? (Enfin mise à part la surdité sélective des chats qui s’en fichent quand tu leur dis de lâcher les rideaux…)
Quelle galère pour trouver un chat ! Comme d’habitude le Japon est le pays des extrêmes 🙁 Bon les pets shops ça ne m’étonne pas du tout, c’est un scandale un peu partout d’ailleurs. Les bébés dans des boîtes en verre en plein soleil, pauvres petits…
J’adorerai avoir un chat ici à Montréal mais nous aussi notre location interdit les animaux.
Bref longue vie au Roi ! Beaucoup de bonheur et d’anti histaminique pour toi !
Salut!
Super article! C’est sympa de te revoir ici!
Petite question : tes allergies se sont calmées à la longue? Je suis aussi allergique aux poils de chats et je me demandais comment tu faisais concrètement. J’aimerais bien en avoir un aussi mais c’est ce qui me bloque…
PS : on voit bien sur la photo que tu dessines pas, mais que tu regardes Koh Lanta! Pas besoin de mentir! 😉
Longue vie au Roi!!!!
D’ici un groooos mois je vais enfin connaitre mon « neveu » 😀
Je valide: avoir un chat, ça change la vie !
Adopter, c’est super, encore mieux s’ils sont plus âgés car on peut voir leur caractère et on donne sa chance à un chat qui en a moins. Ça fait maintenant 5 ans que j’ai mon chat, il a maintenant 15 ans, il a déménagé en Allemagne avec moi et s’en porte très bien !
Mais qu’il est BEAU! Article mignon à souhait, et intéressant même pour les gens qui n’habitent pas le Japon et qui ne cherchent pas de chat ^^
Pour info, j’habite sur Montpellier, et adopter un chat en association est plus compliqué qu’il n’y parait : sans être de mêmes envergures que tes propos, l’asso principale qui croule sous ben…les chats, vérifie automatiquement que les intéressés aient un extérieur, et pose beaucoup de questions sur les moyens financiers. Je sais pas pour le reste de la France, c’est ptet juste cette asso… je comprends le point de vue, mais là encore, ils ne savent plus quoi faire de tous les chats qu’ils récupèrent et il est bien plus simple d’adopter via particuliers!
Plein de bonheur avec ta boule de poils (et probablement toutes les petites boules de poils qu’elle laisse dans son sillage?), et au plaisir de te relire à nouveau!
Il est vraiment magnifique ! J’ai toujours voulu avoir un chat (team cats du coup pour moi xD) mais faute de moyens et de temps (je suis une pauvre étudiante débordée par les cours et les stages :'(…) il me faudra attendre un peu. Je tenais à te dire que j’adorais lire tes posts, j’ai découvert ton blog il y a quelques mois seulement et je suis très contente de voir des nouveaux posts ! Je m’étais résignée à un moment à devoir me contenter des anciens articles (très drôles et supers intéressants by the way), mais ça fait plaisir de voir que tu continues d’écrire. Je trouve ton point de vue vraiment unique et j’apprécie vraiment le fait que tu parles aussi bien des bons que des mauvais côtés. Au plaisir de lire de nouveaux articles ! 😀
J’imagine qu’il ne me reste plus qu’à rentrer en France si je veux ma ribambelle de chats alors…
Merci beaucoup pour cet article, toujours aussi intéressant !
Pour ce que ça vaut, au niveau transit en avion, il existe maintenant des services de transports d’animaux comme goldenwaypets.com qui s’occupent des animaux tout au long du trajet. Il y en a sûrement d’autres, et pour ma part je n’ai jamais eu à en utiliser, mais de ce que j’ai compris au niveau bien-être des animaux c’est quand même mieux que de les remettre directement à la compagnie aérienne… A voir combien ça coûte aussi ^^’
Il m’a fallut quand même un moment pour pouvoir reprendre la lecture après le « et ça perturbe tout le monde parce qu’elle est noire » ^ ^
Coucou, merci pour ce long pavé sur mon sujet préféré. Je me demandais bien d’où il sortait ce charmant flocon ! Je suis ravie qu’il ait pu t’aider dans cette période sombre, tel le porteur de lumière qui s’avance dans la nuit !
Le choix que tu as fait entre son frère et lui me rappelle ma Nuage… J’étais de passage chez mes parents et ils avaient dit à mon ancienne instite que je voulais une femelle de la nième portée de sa chatte pas opérée. Elle est arrivée avec une petite boule de poil (1 mois à tout casser, à peine sevrée… Sans commentaire) et une petite queue en tire-bouchon. Quand je l’ai remarqué, mon instite a dit « ooh pardon je vais retourner chercher l’autre » je lui ai répondu « surtout pas, celle-là elle est customisée ! » et c’est comme ça que ça a commencé entre nous il y a bientôt 18 ans… Elle a un caractère de mégère mais très câline, elle n’y voit plus grand chose à part dans mon cœur. Dès que je vais mal je sais qu’elle vient se poser dans mes bras et ronronner tout ce qu’elle peut.
Merci pour le passage technique sur les formalités d’importation de félin, c’était intéressant meme si je ne sais pas si j’en aurai un jour l’usage. Et je confirme les questionnaires d’admission des assos en France sont de plus en plus intrusifs, ils font une visite de ton apparte et souvent exigent que tu fasses sécuriser les accès extérieurs (fenêtres, balcon) même si honnêtement quand on voit la probabilité d’un chat-parachute et le prix des soins si tu as la chance de le retrouver en vie c’est finalement une bonne idée tout à fait justifiée.
Des bisous à tous les 2 de la part de ma horde !