Ou presque !
Pour le rester du moins, je vais me coucher tout de suite !
Mais j’ai déjà eu pas mal de péripéties en 24h, attendez vous déjà à un long poste ! lol
Bisous et merci pour les coms, je répondrai demain aussi !
Ou presque !
Pour le rester du moins, je vais me coucher tout de suite !
Mais j’ai déjà eu pas mal de péripéties en 24h, attendez vous déjà à un long poste ! lol
Bisous et merci pour les coms, je répondrai demain aussi !
Voilà les gens, c’est venu vite et lentement à la fois : je m’envole aujourd’hui pour Psycholand.
Dans un peu moins de 17h, mon avion décollera et tout en fermant les yeux je me dirai « Ca y est, on décolle ça veut dire que je peux crever à tout instant ».
Oui, c’est toujours la première réflexion que je me fais quand un avion décolle. Et une fois qu’on a aterri et que l’avion s’est posé à la passerelle de débarquement, je me dis alors « Bon, je suis toujours vivante ».
C’est bizarre mais l’avion ça me fait comme les manèges à sensation. Plus je vieillis, plus ça me fout la trouille.
Ma technique est donc de prendre l’avion crevée (et vu qu’il est 1h20 du matin et que je ne dors pas encore, ce sera le cas demain) comme ça généralement je m’endors pendant leurs consignes de sécurité et suis amorphe pendant le décollage, donc psychote moins.
J’avais prévu de vous faire un post chuper rigolo y tout y tout mais… force est de constater que je suis crevée et qu’en fait j’ai envie d’aller me coucher. J’ai juste le temps pendant que je transfers quelques fichiers importants de mon PC à mon ordinateur portable.
Je ferai donc simple et pas forcément passionnant, vous m’en excuserez.
Donc voilà, je pars dans quelques heures, mes impressions sont diverses. Je ne me souviens plus tellement de mon état d’esprit la première fois que j’étais partie vivre au Japon.
Là je suis excitée, contente, impatiente. Mais aussi un minimum stressée, anxieuse d’oublier un truc important. J’ai la flemme du voyage aussi. Me trimballer 15000 bagages jusqu’à Roissy, puis me taper tout Tokyo avec 30kg sur le dos pour aller à l’agence immobilière puis à mon studio me déprime un peu. Pour l’avoir déjà trop vécu, j’en ai mal aux doigts d’avance…
Bref, c’est un moment chiant à passer (après tout, on a jamais dit que c’était de tout repos de s’expatrier) mais une fois que je serai posée et n’aurai plus qu’à aménager mon petit chez moi c’est que du bonheur.
Je suis anxieuse aussi, car je n’ai jamais vu de photos intérieures du studio que j’ai choisi (puisque on est censé faire les visites sur places, ah bah oui…). Après bon, c’est un bâtiment qui date de 2005, il faudrait vraiment que les locataires se soient acharnés pour en faire un taudis, non ? Et il est entièrement meublé et équipé d’un interphone vidéo. Bizarrement, l’interphone vidéo inspire confiance, on imagine mal son palier de porte sous surveillance vidéo et un intérieur moisi avec des cafards.
Après si le propriétaire est particulièrement fourbe (*_*), rien ne l’empêche d’équiper son studio d’un superbe interphone vidéo pour tromper le client et pourrir le reste.
…Mais je doute que tout le monde ait l’esprit aussi sournois que le mien.
Donc bref, dans mon prochain post vous aurez des photos de mon nouveau chez moi du bout du monde et la réponse à la question qui vous empêchera de dormir d’ici là : le studio est il à la hauteur de son interphone vidéo ???
Bref. Si on revient au panel de mes impressions, je suis évidemment un minimum triste. Même si je tiens pas en place et que j’attendais que ça de repartir, je suis quand même pas sans cœur non plus. Donc voilà, cette semaine j’ai, petit à petit, dit au revoir aux gens (merci à tout le monde d’être venu) et j’ai fais mon petit pleurage une fois seule chez moi. Pensée à mes neveux et ma petite Emma (nièce de cœur) qui m’ont fait le plus pleurnicher sur mon sort d’expatriée ce soir. Puis évidement mon papa, même si j’ai fais ma fifille forte devant lui.
Et comme on pourrait s’en douter je redoute les larmes de tout à l’heure à l’embarquement. Parce que bien sur la personne qui va le plus me manquer, c’est ma mère. Et l’abandonner à l’aéroport (alors qu’elle se retrouve déjà pas dans une gare de campagne!) va me crever le cœur.
Bah oui, je râle, je grogne, mais c’est mon devoir de fille ingrate que je me dois de remplir, rien de plus. En vrai ma maman c’est ma petite étoile.
Donc voilà, je chouine déjà en y pensant, mais elle va me manquer cette petite bougresse de bobinette<3
Contre qui vais-je donc râler maintenant ???
Je t’aime Mômaaan !!!!
—> Ooooh, c’est miiiignooonn **Mode Gad El Maleh**
Bon allez, j’arrête mes niaiseries sentimentales !
Je suis une dure à cuire moi, ouais.
J’écrase des chatons à main nue moi, ouais.
(Oh non, pauvre bête… )
Allez sur ce je file dodoter un peu.
Je ne suis pas sure mais il est possible que j’ai un délai de 48h avant d’avoir internet dans ma chambre (mais je suis vraiment pas sure, si ça se trouve je l’aurai tout de suite). Bref en tous cas, vous aurez un article « je suis bien arrivée tout va bien » dès que j’ai ma connexion.
Bisous à tous
Il y’a quelques jours, je regardais mon vieil espace perso sur msn, et relisais le blog que j’écrivais à l’époque. Et je me suis souvenue de mes « Ecrits au fil du clavier », inspirés des « Ecrits au fil du pinceau » (zuihitsu) de Sei Shonagon.
Pour les non initiés, Sei Shonagon était une dame de la cour au Japon du IXème – Xème siècle, réputée entre autre pour ses écrits. Je vais pas vous faire un cours sur la littérature féminine de l’époque de Heian car je sais parfaitement qu’en trois minutes 90% de mes lecteurs se seront endormis, mais vous pourrez retenir que son oeuvre majeure est « Les notes de chevet » (Makura no Zôshi), que j’ai beaucoup apprécié ce livre et que c’est lui qui a inspiré mes fameux « écrits au fil du clavier » sur le blog que je tenais en 2006.
Le livre a d’original qu’il est un peu décousu, faits de fragments d’observations, d’anecdotes, de noms de mers ou de montagnes, mais surtout de diverses listes de choses tout aussi savoureuses les unes que les autres. On y trouve la liste des choses agréables, ridicules, ennuyantes et j’en passe.
C’est très fin, très subtile, souvent piquant.
Pas toujours facile à lire ou comprendre parce qu’il y’a énormément de références de la culture et des codes de l’époque, mais quand on saisit l’implicite de ses listes, c’est assez divertissant à lire.
Exemple, Sei Shonagon établit la liste des choses désolantes.
Parmi ces choses désolantes, on trouve (je n’ai certainement plus les mots exacts) : quelqu’un qui porte un vêtement couleur de prunier au quatrième mois.
Alors vous vous demanderez en quoi est-ce désolant ?
Parce qu’au Japon, la floraison des pruniers et des cerisiers est un vrai événement national. Que les pruniers fleurissent au mois de février alors que les cerisiers sont en fleur au quatrième mois. Donc en avril, il fallait s’habiller aux couleurs des cerisiers en fleurs, et non des pruniers si on veut être en phase avec les saisons, ou autrement dit « dans le coup ». Voilà pourquoi c’est désolant : on est en retard sur la mode. Un peu comme porter des tongs en octobre ou un col roulé sur la plage en juillet…
Bref, je l’imagine bien notre Dame de cours en train de regarder ses congénères mal habillées et faire des cancans.
Autre exemple, dans le même style : « Liste des choses qui doivent être courtes. » -> Ce que dit une jeune fille.
Vlan.
Moi j’aurais plutôt dit « ce que dit un homme », m’enfin bon…
Donc bref, c’est une oeuvre que j’apprécie, et j’aimais bien moi aussi faire mes petites listes de choses. Et relire mes anciennes listes m’a rendue nostalgique, donc je pense en refaire de temps à autre.
Alors pour commencer, voici ma Liste des Choses Agréables :
– Un calin de ses neveux d’amour.
– Le vent qui vous souffle au visage face à la mer.
– Ecouter de la musique en faisant du vélo et fermer les yeux lors d’une descente.
– Un fou rire avec ses amis.
– Recevoir un sms ou un email (mais pas des pubs).
– Savoir que des gens pensent à vous.
– Se coucher bien au chaud dans son lit avec une bouillote quand il fait froid.
– La sortie d’un tome de Harry Potter (même si ils sont tous sortis maintenant…).
– Recevoir un visa tant attendu.
– Regarder un dessin animé ou un film avec des princesses, des chansons et des blagues.
– Aller au Karaoke et chanter jusqu’au matin.
– Une bonne nouvelle.
– Un bon livre.
– Voir qu’il y’a des nouveaux messages sur le forum privé qu’on occupe en petit comité avec ses fourbes accolytes.
– Lorsque les bandes annonces se terminent enfin et que le film qu’on est allé voir au cinéma commence.
– Les premiers jours de beau temps.
– Embêter mioche sur facebook.
– Danser et chanter seul dans sa chambre.
– Se souvenir des années lycée et rire de nos amours platoniques niais.
– Tomber amoureux (au début…).
– Une rentrée d’argent.
– Faire un calin (amical, familial, amoureux… un calin ca fait toujours du bien au coeur).
– Faire un cadeau et voir à quel point on a réussi à toucher la personne.
– Voir qu’on a réussi un examen ou entretien.
– Se trouver jolie (c’est si rare)
– Voir un jeune homme charmant dans la rue (ça aussi c’est si rare).
– Retrouver la forme après avoir été malade.
– Manger quelque chose de sucré après un an de régime.
– Regarder défiler le paysage en train ou en avion.
– Voir quelqu’un vous sourire sans raison, être agréable sans vous connaitre.
– Faire les magasins au Japon.
– Les joues douces.
– Rencontrer des gens passionnés.
– Arriver à faire quelque chose qu’on pensait hors de notre portée.
– Japoniser.
– Pleurer devant un drama.
– Manger des sushis bien FRAIS.
– Sentir qu’on avance dans la poursuite de sa Légende Personnelle (cf. l’Alchimiste pour les incultes).
– Se sentir libre.
– Savoir que c’est dimanche, et qu’on peut se rendormir.
Voilà pour l’instant.
N’hésitez pas à me faire la liste de vos choses agréables en commentaire !
Rendez vous à la prochaine liste de mes écrits au fil du clavier, 😉
Voilà les enfants, on vit nos dernières heures en 2009.
Alors si on me demandait « Alors 2009 ? », j’ai énormément de choses qui me viennent à l’esprit et que je doute oublier.
Les voici dans un ordre ni d’importance, ni chronologique, juste ce qui me vient en tête :
– J’ai réussi le challenge que je m’étais imposée et perdu plus de 40kg.
– J’ai terminé mon master de Japonais, avec mention.
– J’ai eu un quart de siècle. Ce que je trouve passablement déprimant mais bon, ça mérite d’être souligné quand même.
– Je suis allée pour la première fois en Suède ce qui m’a fait perdre mes a priori sur les pays du Nord et découvrir la beauté de Stockholm.
– J’ai travaillé pour la première fois en entreprise.
– J’ai détesté ça et me suis promise de ne jamais faire un métier que je hais, m’enfermer dans un métro boulot dodo qui m’étouffe.
– Michael Jackson, mon idole d’autrefois, est mort.
– Miyavi, mon idole d’aujourd’hui, s’est marié et est devenu papa.
– J’ai vécu ma première histoire d’amour concrète (oui c’est tard mais je vous emm*rde)
– J’ai rattrapé le temps perdu en vivant en une relation à peu près toutes les crasses que peux vous faire un mec.
– J’ai perdu une amie proche.
– Mais j’ai retrouvé une de mes meilleures amies du lycée.
– J’ai insulté mon directeur de mémoire dans un SMS et me suis trompé en envoyant le SMS au professeur en question…
– J’ai tenté le Jet Program juste l’année où ils décidaient de prendre aucun candidat.
– Pour la première fois j’ai fais du shopping sans avoir aucun souci pour trouver ma taille en magasin.
– J’ai commencé à travailler concrètement sur mon projet et posé les premières bases.
– Ma grand-mère est devenue une étoile.
– J’ai été prise dans l’école que je voulais à Tokyo et obtenu mon visa.
– J’ai eu une boule de merde dans le sein gauche et souffert comme jamais quand on m’a charcuté pour l’enlever.
– J’ai découvert les joies de l’iPhone et fait le mouton en m’en achetant un moi aussi.
– J’ai vu MUCC pour la première fois en concert.
– Pour la première fois j’ai tricoté un truc de A à Z, en allant au bout de mon idée et sans abandonner en plein milieu.
– J’ai rencontré des gens qui m’ont pourris la vie et que j’ai haï du plus profond de mon être.
– J’ai rencontré des gens adorables pour qui j’ai eu le coup de foudre amical (dédicace à Pascale ou encore Leslie)
– J’ai eu un record de promesses non tenues.
– J’ai passé un week-end avec mi amor.
– Je suis tombée très bas à certains moments.
– Mais je me suis relevée et j’ai continué d’avancer.
Et puis aussi, j’ai ris, j’ai pleuré, j’ai stressé, j’ai été émerveillée, déçue, triste, amoureuse, en colère, rêveuse, acharnée, motivée, fatiguée, envie de tout, envie de rien…
J’étais en vie quoi.
J’ai vécu mes joies et mes peines comme 6 milliard d’humain sur la planète.
En 2009 il y’a eu des hauts, il y’a eu des bas, des gros cassages de gueule et des moments d’euphories.
Et 2010 sera pareille.
On aura beau se souhaiter tout le bonheur du monde à minuit, il nous arrivera toutes les merdes du monde en 2010 comme toutes les autres années. Mais y’aura aussi des bonnes choses et c’est ce qui fait la vie. Pis si on avait pas des merdes, on saurait plus apprécier les moments de trêve je suppose.
Donc pour cette nouvelle année, et même pour cette nouvelle décennie qui se profile, je vous souhaite une bonne année 2010, du bonheur, mais surtout que vous sachiez tirer leçons et sortir plus fort des merdes à venir. Car désolée, mais vous en aurez, tout comme moi.
Dans les moments difficiles, vous laissez pas couler et dites vous que arrivera forcément un moment où ça ira mieux et que ce mauvais passage était nécessaire. Juste on s’en rend pas compte sur le moment.
Car en y réfléchissant, je me dis que toutes les vacheries qui me sont arrivées en 2009, même si certaines ont failli me couler, en fait elles étaient toutes nécessaires pour que j’arrive à mon état d’esprit et ma situation aujourd’hui.
Et je me sens plus blindée pour affronter 2010.
J’ai réussi mes résolutions 2009, même si certaines n’ont pas été réalisées de la manière dont je le pensais, je suis allée à bout de ce que je voulais.
Je me souhaite pareil pour l’année suivante, notamment :
– Reperdre encore 5kg car je me sens pas encore satisfaite.
– Au moins ne pas regrossir si jamais je n’arrive pas à me motiver pour la résolution n°1
– Me donner à fond dans mes projets pour ne laisser passer aucune chance.
Et c’est déjà pas mal.
Bisous à toutes les brebis égarées sur ce blog. 🙂
Petit coup de blues ce soir…
Je suis à J-8 de mon départ. Alors avant que je n’en écrive plus, qu’on se mette bien d’accord, je ne suis ABSOLUMENT PAS triste de partir. J’attends ça depuis 2 ans et 4 mois que je suis rentrée en France, j’ai tout misé sur ce nouveau départ que ce soit d’un point de vue financier ou projet professionnel et je ne le regrette pas une seconde.
Mais force est de constater que je me sens un peu triste de quitter famille et amis.
La première fois j’avais déjà été triste, mais pas à ce point. Car c’était « seulement » un an, car j’étais fine excitée en tant que première fois, parce que je partais pas seule mais que mon meilleur ami partait dans la même université que moi, parce que la ville d’Osaka est ma ville coup de coeur, etc.
Là je pars complètement seule, pour minimum un an et trois mois. Mais le but est quand même – si tout se passe bien et que je ne change pas d’objectif en cours de route – de ne pas rentrer et faire ma vie là bas.
Cette fois si ce n’est pas une simple année en échange, je vais devoir me battre pour réussir mes projets, travailler à côté des études, et puis me rebâtir toute une vie sociale sur Tokyo.
Tout le monde me demande ce qu’est exactement ce que je vais faire une fois à Tokyo, pourquoi je repars alors que j’ai déjà validé un Bac+5, j’ai déjà passé un quart de siècle sur les bancs de l’école, pourquoi est-ce que j’y retourne.
Le fait est que j’ai un projet, qui marchera ou non, mais que pour l’instant j’ai envie de garder pour moi, que je n’ai pas envie d’expliquer. Car comme j’en parlais il y’a peu avec les personnes au courant, mes idées « ne rentrent pas dans des cases ». Donc je n’aime pas expliquer mes projets. Pas que je prenne les gens pour des imbéciles en pensant qu’il ne vont pas comprendre l’essentiel de l’idée, mais c’est juste que comme tout ce que j’entreprends n’est pas toujours conventionnel et donc qu’il n’y a aucune garantie que ça marche, je préfère en parler une fois que ça marche bien. Et non pas crier à corps et à cris « Je vais faire ça ! » et me viander comme une mierde.
Donc résultat, quand on me demande pourquoi je pars, je réponds par des fausses réponses, pas des mensonges mais des réponses vagues pouvant être tout et n’importe quoi. En voyant que j’ai l’air de ne pas trop croire en mes réponses, l’interlocuteur ne s’investit donc pas plus dans la conversation.
Bref, donc même si je n’entre pas trop dans les détails, cette année est pleine d’enjeux pour moi. J’ai beaucoup investi, et maintenant il faut que j’assure sur place pour rentabiliser et réussir le pari que je m’impose.
Donc j’ai la pression.
Et dans les moments de pression, même si on ne peut compter que sur soi même, même si la réussite ne tiendra qu’à moi, et ben on a quand même besoin de la présence des gens qu’on aime autour de soi.
Cette fois je vais partir plus longtemps, dans une usine à humain qu’on appelle Tokyo et où tout est hors de prix alors que je n’aurai aucune bourse, que je ne sais pas si je rentrerai, que je devrai assurer cours, rentrée d’argent et mise en place de mon projet et le tout sans personne à mes côtés.
Donc j’avoue que cette fois, je me sens un peu plus triste que la dernière fois de quitter les gens et de me sentir loin de famille / amis.
A contrario, les gens ont l’air moins triste que la dernière fois… Habitués à mes départs, beaucoup me souhaitent « Bon vent » l’air détaché et sans chercher plus loin.
Alors que j’avais envie de profiter de certaines personnes, ils semblent qu’elles me voient déjà parties et ne cherchent pas plus que ça à profiter de ma présence.
Et j’avoue que ça me fait mal. Car finalement je n’aurai rien fait de spécial avec personne (ou peu), et que nombreux sont ceux que je n’aurai même pas vu ou alors en coup de vent.
Quant à la famille, même si je ne suis peut être pas la première à prendre contact et faire la conversation, les liens du cœur n’en sont pas moins là, et je regrette un peu la famille « qui ne se voit jamais » qu’on est devenu. Je vois les gens une fois par an, résultat quand je les vois je ne sais plus quoi dire et au final j’ai l’impression d’être étrangère au milieu des personnes qui sont censées être les plus proches de moi.
Et moi qui suis chiffonnée à l’idée de peu les voir, d’encore moins les voir bientôt, l’au revoir se solde juste par un « Bonne chance au Japon », une bise et ciao.
Bon ce n’est pas le cas avec tout le monde, faut pas que je fasse ma mal aimée non plus, :p
Bref, j’attendais peut être plus de personnes proches avec qui j’avais envie de profiter des derniers moments ensembles. Mais dans la plupart des cas, on ne cherche pas spécialement à passer me voir, où à me téléphoner ou prévoir quelque chose de spécial avant départ. Bon d’accord, je ne montre pas spécialement que c’est ce que j’attends mais bon.
Pas que je réclame des pleurs, un tapis rouge, un lancé de riz et une banderole à mon nom tirée par un avion dans le ciel, mais je sais pas… Ça me fait juste réaliser qu’on fait tous notre petite vie dans notre coin et que le fait que je sois là ou non ne change pas grand-chose pour beaucoup de monde. Le quotidien restera le même.
Moi je ne perds pas une seule personne, mais tout le monde. Tous mes repères d’un coup, et même si c’est pour aller là où je veux et que je ne changerais d’avis pour rien au monde, ça fait mal de voir qu’on en souffre plus que les autres pour qui la vie continue comme si de rien n’était.
Voilà, c’était mon petit coup de blues du jour.
Après une fois sur place j’aurai un million de choses à faire pour atteindre mon (mes) buts et n’aurai certainement plus le temps de m’apitoyer sur mon sort de calimero de seconde zone.
Et pour illustrer ce post, je choisirai ma chanson du moment plutôt qu’une image
Il faut vraiment que je me mette ABSOLUTELY au coréen !