Coucou les gens !!
Sachez que pour que je me motive à vous écrire, il faut vraiment que je vous aime car je n’écouterais que moi, j’irais me coucher tout de suite.
Je suis VANNEE !
Alors alors ! Que d’aventures depuis lundi chers amis !
Je suis donc partie lundi matin de mon chez moi avec ma mamounette et en route pour Paris. J’ai eu un petit pincement au cœur en disant au revoir à ma belle chambre de princesse (et la licorne !) mais bon. Qu’à cela ne tienne, je n’aurai qu’à me refaire une chambre de princesse ici !
Après tout, c’est pas les merdes roses bonbons à paillettes qui manquent au Japon…
Même si ça faisait des JOURS que je me préparais, je suis bien entendu partie en catastrophe et en ayant l’impression de tout oublier. Je n’avais quasiment rien dormi, pas pris le temps de me maquiller ou même de me coiffer (enfin le minimum syndical, si, mais pas de me défriser) ce qui fait qu’au final une serpillière à chiotte était bien plus sexy que moi.
Ma mère : eh ben, imagine y’a l’homme de ta vie dans l’avion, c’est pas comme ça que tu vas l’attirer vers toi !
Oui bah, façon le prince charmant dans l’avion, ça fait belle lurette que j’y crois plus. J’ai déjà pris l’avion 5 fois pour aller au Japon et à chaque fois y’a que des familles ou des vieux alors hein.
Donc je m’en fous d’être moche pour un vieux chauve transpirant.
Bref, on se rend donc à la gare. Dans le train pour Paris je me met dans l’ambiance : j’ai un Japonais en face de moi.
Ah bah oui, un asiatique portant un bonnet violet avec de magnifiques pompons roses et bleus qui pendouillent de chaque côté du visage, on hésite pas très longtemps sur sa nationalité…
Bref. Passons rapidement sur le fait que j’avais HORRIBLEMENT mal aux genoux dans le train ce qui me déprimait d’avance en pensant au 12h d’avion, qu’à Paris il faisait horriblement froid, qu’on a eu la flemme de se taper les transports alors on a pris le taxi (avec un taximan qui met pas sa ceinture, raah !) mais qu’on en a eu pour moins cher que ce qu’on pensait.
Allons directement au passage où j’enregistre mes bagages.
L’agence de voyage n’avait pas pu me réserver ma place côté couloir, je voulais donc arriver tôt à l’enregistrement des bagages pour pouvoir avec une place.
Pour moi et mes genoux pourris, la place côté couloir est une NECESSITE. Voire plutôt de la survie.
D’autant plus que ces derniers jours je dormais relativement peu, donc que j’avais encore plus mal qu’à l’ordinaire et que si je n’avais pas cette foutue place côté couloir pour étendre mes jambes, j’allais pleurer et maudire le monde pendant 12h. OU, comme j’avais fait une fois, sortir régulièrement (donc emmerder mes voisins de siège) et rester debout dans un coin de l’avion.
Ce qui est 1) chiant. 2) suspect pour le personnel de l’avion.On arrive trois heures avant le décollage, il y’a déjà quelques personnes à l’enregistrement. Je m’étonne que pour JAL, les liquides sont autorisés en cabine ( ! ), moi qui ait chargé tous mes maquillages, crèmes et parfum (soit les trucs lourds) dans ma valise exprès ! Je commence à psychoter que j’aurais pu les mettre dans ma valise pour qu’elle soit plus légère, que si ça se trouve je dépasse les 20kg autorisés, que, que que…
C’est mon tour, je pose la valise sur leur tapis roulant et elle m’annonce que ma valise fait 19.5kg !
Wouah, c’était calculé !
Soulagée, je regarde ma valise partir dans le ventre de l’aéroport toute seule comme une grande sur son tapis, récupère mon passeport, prends ma carte d’embarquement et m’en vais.
On s’en va se poser sur un banc le que je range mon petit bordel.
Et là c’est le drame…
Je réalise… qu’omnubilée par le poids de la valise, j’ai TOTALEMENT OUBLIE de demander à être côté couloir.
J’en pleurerais.
Oh je vous jure, je me serais tartée d’être aussi conne. Evidemment, c’était trop tard.
J’essaie de regarder ma place pour deviner où je suis et je vois que je suis « ASE ».
C’est quoi, ASE ?
Normalement une place c’est un numéro et une lettre. Pourquoi j’ai ASE ?
Bref, ça me perturbe mais arrive l’heure de dire au revoir à ma môman donc toute à mes larmes j’oublie cette histoire de placement.
Passé les adieux dignes des meilleurs téléfilms destinés à la ménagère de moins de 50 ans, je passe les contrôles de sécurités, fait deux trois petites courses de dernières minutes dans l’aéroport puis me pose près de ma porte d’embarquement d’où je peux admirer mon magnifique avion…
Au début il y’a personne, j’espère (naïve) qu’il y’ait personne dans l’avion et que je me retrouve avec une place vide à côté de moi. Puis je me dis que les Japonais sont fourbes, ils sont sûrement partis acheter des sacs Louis Vuitton et Gucci détaxés, et arriveront en masse à la dernière minute.
Mais non, j’avais tort.
En fait, c’était pas du Gucci, mais du Prada…
Pour le reste j’avais raison, il s’est bien mis à pousser des Japonais de partout 5min avant l’embarquement. Snif, tant pis.
Je jette un œil sur la carte d’embarquement de la personne à côté de moi, sa place est 32K.
Bordel, donc c’est bien un numéro et une lettre. Pourquoi moi j’ai ASE ??? NAN MAIS OH!!!
Je recommence à psychoter et prie mon copain Dieu un petit coup. « Ecoute frangin, j’ai franchement mal aux genoux, alors quelle que soit cette foutue place ASE, fait en sorte que ce soit côté couloir. S’il te plaiiiiiit, s’il te plaiiiiiit. »
Je mets mon cerveau à ébullition à force de prier.
J’arrive au moment d’embarquer, la femme me prend ma carte, la bip et s’arrête. Elle tape quelque chose sur ordinateur.
Aaaaah, pourquoi moi c’est pas comme les autres ?? Pourquoi ça prend plus de temps ? Qu’est-ce qu’elle fait la madame ??
Et là, elle me sort une nouvelle carte d’embarquement, (avec un numéro cette fois !) et me sort la phrase magique : Voilà madame, vous avez été surclassée. On vous a placée en classe PREMIUM ».
QUÔÔAAAA ???????????
En classe premium ?????
Mon cœur fait un bon !! Je vais être avec les riches !!! Dans un siège confortable !!! Et pour le prix d’un billet de pauuuvree !!!
Je souris niaisement aux stewarts qui me montrent ma place. Ma magnifique place premium.
Je suis côté hublot mais quand je vois la taille du siège et tout l’espace entre celui de devant, je sais que Dieu a eu pitié de mes rhumatismes .
J’en ai envie de pleurer. Je m’en béni d’avoir oublié de réclamer mon placement à l’enregistrement.
Je regarde passer les gueux de classe économique (hé hé) aller tristement au fond de l’avion s’assoir dans des sièges qui font la moitié du mien tandis que moi, fine folle, j’immortalise mon éphémère vie de luxe en prenant des photos.
Mon beau siège :
Des accoudoirs de la taille d’une table :
Mes jambes étendues de tout leur long, les pieds emmitouflés dans des pantoufles gracieusement offertes (ainsi que tout plein d’autres choses comme boules quiès, masques, brosse à dent et j’en passe) :
Un petit porte manteau, hé oui !
Des lampes personnelles pour chaque siège, en espèce de fil de fer et modulable à souhait pour éclaire son bouquin sans déranger le voisin :
En parlant de voisin !
Tout le monde est installé dans l’avion mais je n’ai toujours personne à côté de moi. Quoi ?? Aurai-je encore plus de chance ?? Aurai-je ces deux sièges pour moi TOUTE SEULE ?
Je jubile ! Je commence à prendre mes aises, pose quelques affaires à côté, remercie pour le bonus, je n’en demandais pas tant !
Mais je crie victoire trop vite, quelqu’un s’approche du siège vide à côté de moi…
UN MAGNIFIQUE JEUNE HOMME !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
RAAAHH !!! Donnez moi un ticket de loto, c’est mon jour c’est pas possible !
Parce qu’un beau gosse pareil à ses côtés pendant 12h, c’est encore mieux qu’avoir deux sièges pour moi toute seule. PUNAISE.
Je suis encore même pas arrivée sur le sol Japonais que ma chance revient. Moi la Pierre Richard française qui devient lucky girl au Japon, je suis encore même pas arrivée là que j’ai le jackpot.
On me livre la classe premium et le jeune homme premium aussi sur un plateau. YaY !
Et là je repense à ce que ma fourbe de mère m’avait dit à propos de la probabilité qu’il y’ait l’homme de ma vie dans l’avion.
Raaaah !!!
POURQUOI !!!??? Juste quand j’ai ma gueule de merde !!!!! D’hab je me fais toujours belle pour partir, POURQUOI QUAND JE RESSEMBLE A UN RAT MORT ???
T_T
Bref, on reconnait bien là le côté taquin de notre ami Dieu. Si j’avais été canon, il m’aurait laissé pourrir en classe économique entre deux vieux moches.
Du coup je ne vous cache pas que ce fut 12h bien agréables, à en regretter presque de ne pas aller jusqu’en Australie pour faire durer un peu plus longtemps le plaisir.
De plus mon compagnon de voyage n’était pas qu’agréable à regarder mais agréable tout court. Il a fait son véritable gentleman avec moi. Et vas y que je te demande si tout va bien et si n’a pas besoin d’aller aux toilettes (bien que ce soit tellement large, j’ai même pas besoin qu’il se lève pour sortir), et vas y que je t’ouvre ta bouteille parce que t’y arrive pas, et vas y que je te ramasse les affaires que tu fais tomber tout le temps parce que tu restes quand même un peu un gros boulet.
Bref, très bon voyage !
En plus ! Même si il y’a les première classes avant nous (mais ils sont peu), on sort les premiers de l’avion et quand on arrive à l’immigration il n’y a encore personne. Double YaY !
En même temps, tant mieux parce que l’avion est arrivé un peu en retard et que je dois vite aller à l’agence immobilière récupérer les clés de mon appartement avant que le livreur passe m’apporter mon lit. Je vois que mon beau Japonais arrête pas de se retourner dans la file pour voir où je suis (il viendrait me parler cette andouille pour me dire au revoir ou quoi, mais non, encore un Japonais pas encore émancipé qui regarde en coin mais n’ose pas venir, è_é) mais il finit par me perdre de vue puisque moi je passe côté « étrangers » et lui « japonais » et moi évidemment ça prend plus de temps.
Bref, ma chance est toujours là, je récupère mon bagage en un temps record, le gars de la douane ne me calcule même pas et regarde juste vite fait mon passeport.
Je dois aller à Shinjuku pour aller à l’agence. Le prochain express pour Shinjuku est dans 40min… Pfiou, voilà qui n’arrange pas mes affaires. Tant pis.
Je trouve l’agence très facilement (j’ai un plan) et viens chercher mes clés. Le gars me demande une photocopie de mon passeport… il revient 25 MINUTES PLUS TARD. Sérieux c’est abuser, il a pris le temps de fabriquer la photocopieuse ou quoi ?
Il m’explique deux trois formalités d’entrée des lieux, me donne l’adresse et me dit que je ferais mieux de me dépêcher car il est bientôt 18h et que le livreur pour le lit doit passer entre 18h et 19h.
Ah. Il me dit que si jamais le livreur passe avant que j’arrive, il lui demandera de repasser à 19h.
Fatiguée de mes valises et trajets dans Tokyo, je décide de prendre le taxi. En plus je ne connais pas le quartier où j’habite, avec son GPS le taxi n’aura qu’à me déposer devant l’immeuble et tout ira bien.
Bon, prendre le taxi à Tokyo n’est peut être pas la meilleur idée que j’ai eu. 1h pour faire 15km…Merci les bouchons. Je voyais le compteur défiler alors qu’on avançait pas, c’était passablement déprimant. Heureusement que le taxi est moins cher qu’en France.
Bon de toute façon j’avais tellement mal aux mains à force de tirer les valises que j’étais quand même mieux dans mes bouchons.
On arrive à 18h50 (je psychote sur le livreur et le lit), et me dépose devant un immeuble en me disant « je crois que c’est ici ». En tous cas c’est ce qu’indique le GPS.
Je reconnais l’immeuble que j’ai vu en photo et lui confirme que c’est ici. Il me dépose.
Dans le doute, je demande à un marchand de poisson à 10 pas de l’immeuble. « Où est le bâtiment Leo Palace ? », il m’indique le bâtiment où vient de m’arrêter le taxi.
Cool.
Je vais à ma porte, et regarde la serrure. Bug.
C’est une serrure normale, alors que le gars de l’agence m’a dit que j’avais une serrure haute technologie (lol) et m’a donné une clé qui ressemble à une plaque de métal qu’on glice dans une fente comme une carte magnétique.
Mais là sur la porte, c’est une serrure normale. Pas de fente, rien.
…
J’appelle l’agence.
Le gars me dit qu’il pense que je me suis trompée de bâtiment, que je vérifie. Ok je veux bien mais bon.
Donc je reviens sur le devant du bâtiment et vérifie mon adresse. Je suis sensée habiter au bloc 16 et mon bâtiment doit s’appeler Izushi.
Sur un lampadaire, il y’a écrit « Izushi, 16 ». Un peu plus loin, il y’a même une plaque Leo Palace.
Ben non, je suis au bon endroit !
Je rappelle.
Lui : vous êtes sure que c’est pas la serrure comme je vous ai expliqué. Je vous ai dit, vous introduisez la carte dans la f…
Moi : Non mais j’ai parfaitement compris comment on ouvre, mais c’est une serrure NORMALE qu’il y’a, qui s’ouvre avec une clé NORMALE, pas une carte.
Lui : Bon, attendez moi, je vais appeler le service pour vérifier la fiche de cette appartement. Je vous rappelle.
Déjà 15min que je suis devant le bâtiment, et j’attends 15min de plus. J’ai froid, je suis fatiguée, j’ai faim, j’en ai marre de ces valises et commence à me dire que fallait bien que je paye ma chance de l’avion par une petite poisserie.
Il finit par rappeler, et me dit que je me suis trompée de bâtiment, qu’il est sur que mon appartement à une carte et pas une clé.
…è_é
Putain.
On vérifie ensembles.
Il me demande si y’a le panneau Leo Palace.
Il y’a.
Il me demande ce qu’il y’a écrit sur la plaque de la rue, si c’est bien Izushi 16.
C’est ça.
C’est bien un batiment à deux étages, avec le 102 au rez de chaussé.
Oui.
Le bâtiment est en brique marron ?
Oui.
Bon, il me dit qu’il va essayer de rappeler.
… Je commence à m’énerver.
Il rappelle 5min plus tard avec un merveilleux verdict : Je pense que vous vous êtes trompée de bâtiment.
…………………….è_é è_é è_é
Et là, le petit câble dans ma tête s’est gentiment rompu.
J’ai fais ce que j’appelle un cas de Sa*dana.
Et pour ceux qui connaissent mon père, vous aurez sûrement compris le concept avant même que je ne l’explique.
Le cas de Sa*dana consiste à crier sur quelqu’un, vociférer jusqu’à plus soif en ayant parfaitement confiance en le fait d’avoir raison, et surtout, SURTOUT, ne pas écouter ce que dit l’interlocuteur qui, si il arrive à en placer une, se fera majestueusement envoyer sur les roses .
Une fois mon lynchage terminé, il s’excuse mais… me dit qu’il pense quand même que je me suis trompée d’endroit.
…Putain.
Fatiguée et frigorifiée, je lui répond que je risque de me mettre à pleurer incessamment sous peu.
Il propose alors de venir après ses heures de bureau me rejoindre à la gare.
Au moment où je vais accepter, je vois un mec rentrer dans l’appartement où je suis sensée habiter.
Heu… Pourquoi t’as les clés de chez moi toi ?
Je dis à Wang – mon gars de Leo Palace au téléphone – d’attendre, appelle mon cambrioleur (qui a une clé, lui…), lui montre l’adresse de mon contrat et demande « c’est bien ici ? ».
Il regarde, hésite longuement comme si lire une adresse demandait un effort particulier puis me dit « Mmm, non c’est un peu différent ».
KÔÔÔAAA ???
Sur le cux, je dis à Wang fébrile « heu, je vous rappelle… ».
Alors, heu…, je me serais trompée ?
MAIS COMMENT ???? è_é
Même le GPS du taxi indiquait ici !!
Le Japonais prend l’adresse et commence à chercher. « C’est pas ce bâtiment mais on est bien au bloc 16 et le bâtiment s’appelle Izushi, donc ça peut être que dans le coin ».
Moi : mais pourtant y’a une plaque Leo Palace, là.
Lui : Oui mais c’est pas notre bâtiment, c’est celui là.
Il me montre un bâtiment blanc… C’est celui là le Leo Palace. Ben oui mais pourquoi ils font une pancarte mal placée, les enc*lés !
Il y’a bien un appartement 102 mais encore une fois c’est une clé. Et mon bâtiment est censé être marron.
Le Japonais est incrédule et me dit qu’il n’a aucune idée d’où je peux habiter.
Moi je suis fatiguée et j’ai la tête qui bourdonne. J’habite dans un monde parallèle, super.
Il m’aide à chercher un petit coup, mais on trouve pas. N’ayant pas envie de l’embêter plus longtemps je lui dis que je vais chercher toute seule, il me certifie que ça peut être que dans le coin, alors je lui dis que ça va aller, qu’il rentre chez lui (ex-futur-chez-moi).
Dans le coin c’est bien, mais quand il y’a 5 maisons au mètre carré, c’est tout de suite moins facile.
En plus il n’y a strictement AUCUNE logique dans les adresses japonaises. Ca, tout le monde le sait. Ne JAMAIS se contenter que d’une adresse, car même les Japonais eux-mêmes ne savent pas comment ça marche. Il faut soit un plan, soit un GPS. Le GPS du taxi avait failli… et j’avais pas de plan.
En d’autres termes, j’étais dans la merde.
J’ai tourné pendant encore facile une demi-heure dans le quartier sans trouver.Et quand je demandais à des Japonais, c’était inutiles car leurs adresses n’ayant aucune logique, ils n’avaient aucune idée. Certains me renvoyaient au premier bâtiment et je leur disais que non, ce n’était pas celui là…
A 20h15, Wang rappelle (ah oui, je devais le rappeler…). Il me demande où j’en suis, je lui dis que j’en suis que je suis perdue… et que c’était pas le bon bâtiment.
Il rigole.
Bon au moins, il m’en veux pas d’avoir fais un cas de Sa*dana. Cas de Sa*dana complètement réussi d’ailleurs, puisque j’ai vociféré en l’accusant de tous les maux alors que j’avais tort, XD
Papa, dors tranquille, la relève est assurée !
Je lui dit « J’aurai plus de lit hein ? Même si je finis par trouver cette immeuble imaginaire, ce sera trop tard ».
Bah oui, le livreur finissait son service à 19h. Wang me dit, heuu, mmm, je sais pas, heuu…
Déprimée, je lui dis que je le rappelle quand j’aurai trouvé charlie (oui, c’est ainsi que j’ai baptisé mon appartement…).
Je reviens sur mes pas pour recommencer de zéro et retrouve mon poissonier qui ferme.
« Vous êtes encore là ? C’était pas le bon bâtiment ? »
Moi : Non…
Lui : C’est bizarre, pourtant… Attendez, je vais chercher, j’ai une carte du quartier dans mon bureau.
Ah ?
Il revient tout heureux avec sa carte. « J’ai compris !!!! Je sais où vous habitez ! Vous êtes au 16 ! »
Moi : Ben on y est au 16 !
Lui : Oui mais vous êtes au 16, du bloc 16 ! Y’a 16, vous vous êtes au 16-16 !
Et ce qui me fait marrer, c’est que y’avait effectivement un Leo Palace au 16 16 sur sa carte, mais qu’entre le 16 et le 16 16, y’avait toute sorte de chiffres qui n’avaient rien à voir les uns avec les autres et ne se suivaient absolument pas.
Et je trouve ça quand même énorme qu’au même bloc 16 on ait quasiment le même bâtiment, qui s’appelle AUSSI Izushi, et avec la même disposition de chambre. Les brigands.
Déjà qu’ils ont un système d’adresse pourrie, mais si en plus ils s’amusent à faire des blagues comme ça.
Il m’explique où je dois aller, tout droit, puis à droite, puis encore à droite… Je stresse de me repaumer, car j’en peux vraiment plus, ça fait déjà 1h25 que je tourne dans le quartier avec mes trois bagages sur le dos.
J’arrive dans une rue et voit un homme a côté d’un camion. Je me dis que je vais lui demander si je fais bonne route car dans la nuit je distingue pas trop les bâtiments qui se ressemblent tous.
Il est au téléphone mais dès qu’il me voit, je l’entends dire « La voilà !!! », raccroche et me saute dessus.
C’était mon livreur de lit qui était au téléphone avec Wang qui lui avait raconté que j’étais paumée dans les rues.
Et là, à ce moment précis, je sais que je suis au Japon.
Le mec, il a fini son service à 19h, mais à 20h30 il m’attend dans une rue pour me livrer mon truc, et accessoirement me montrer où j’habite. Dans ces moments là, j’aime ce pays plus que tout au monde, niveau service à la personne, ils sont juste IMBATTABLES. Et il me porte mes valises en plus…
Monsieur, voulez-vous m’épouser ?
Non, une signature en bas à droite du bon de livraison suffira.
Bien.
Et c’est ainsi que s’achève mon long périple.
Je vous avoue que je suis vexée comme un cochon de m’être perdue . Ça ne m’était jamais arrivée !! Comme quoi, il ne faut jamais se croire vainqueur, même au bout d’une 6ème venue au Japon, même en étant bilingue, on peut encore se paumer.
Enfin d’hab j’ai toujours un plan, mais là il m’avait rien donné…
Voilà, c’est ainsi que j’ai ENFIN trouvé Charlie et découvert son interphone vidéo.
Mais comme j’aime le suspense, je vous montrerai l’appartement la prochaine fois !
Sur ce, je vais aller dodoter et répondrai à vos billets doux demain.
Bisous à tous !
PS : En fait je n’ai pas internet, je dois encore attendre quelques jours. Ce que je capte c’est la connexion du voisin, mais c’est faiblard donc ça reste laborieux.