Un mini billet suite à mon dernier article « Salut, TCA bien ? ».
Je ne sais pas trop ce que j’attendais en écrivant ce billet, je voulais juste toucher les personnes mal dans leur peau au Japon et mal dans leur peau tout court où qu’elles soient. Je voulais leur donner un électrochoc et leur montrer qu’on pouvait perdre le contrôle à tout moment.
Et que ces comportements étaient absurdes.
Je n’avais pas la prétention de pouvoir guérir des personnes déjà malades (j’ai déjà bien du mal à savoir comment me soigner moi-même), mais je voulais faire de la prévention pour les personnes qui ne le sont pas encore mais sont, soit sur la mauvaise pente, soit très complexées avec des envies de régimes « rapides et très efficaces » ( = le début des emmerdes.)
Je l’ai aussi écrit par immense lassitude. Fatiguée de jouer un rôle, de ne pas assumer. C’est ma façon de commencer ma thérapie pour me détacher du regard des autres et n’avoir rien à foutre de ce qu’on pense de moi, car c’est entre autre ce qui m’a menée à ma perte.
Je pensais que les personnes concernées liraient avec attention, que ceux qui me lisent depuis longtemps aussi parce qu’ils « m’aiment bien », et que le reste passerait son chemin.
Et voilà que, à ma plus grande surprise, je vois ce billet partagé des centaines de fois, plus de 8000 visites en moins de 48h sur cette seule et unique page, une centaine de commentaires sur le blog et sur facebook presque tous aussi longs que mon article, des dizaines de messages sur ma boîte mail… !
Je suis émue, reconnaissante et contente d’avoir pu toucher quelques personnes.
D’où ce petit billet : devant autant de réactions et de gens qui m’ont ouvert leur coeur également, je ne peux pas dire « oh la la, je ne peux pas répondre à tout le monde alors merci à tous, hein ! ».
Chaque message mérite attention, relecture et réponse.
Par contre ça va me prendre un petit paquet de temps, car je suis déjà pas bien rapide en général.
En attendant, pour faire une petite réponse générale, je remercie vraiment tout le monde. Déjà parce que si à la base je l’ai écrit pour les autres, au final cet article me sert à moi également, pour mieux comprendre certaines choses.
J’ai ainsi appris le terme d’hyperphagie, une autre forme de pathologie mentale, ce que je décrivais en début de partie comme ma mauvaise hygiène de vie.
J’avais déjà vu ce mot plusieurs fois, mais avais cru à tord qu’il s’agissait d’un synonyme pour parler aussi de boulimie ce qui est faux.
Je remercie donc les quelques personnes qui m’ont éclairée sur ce point, ça me paraît important.
Je continue quand même de penser que même si j’étais déjà malade, j’avais quand même une mauvaise hygiène de vie à côté puisque je refusais de manger de nombreuses choses ou de me bouger pour quoi que ce soit.
S’il y avait un plat de haricots verts sur la table, je faisais la moue pour cuir une pizza. J’aime peut-être me fustiger mais je pense quand même que je ne faisais aucun effort.
Aujourd’hui, j’ai toujours une tendance à l’hyperphagie (en plus du reste…), mais j’ai une alimentation très variée et je suis beaucoup moins sédentaire, même pour de petites choses comme prendre l’escalier plutôt que l’escalator.
C’est vrai que je me suis exclusivement étendue sur le cas des femmes au Japon, parce que j’en suis une donc plus facile de « témoigner » et aussi parce que cet article devenait tellement long que je commençais à me dire que si j’en écrivais plus, personne n’irait au bout.
Mais c’est très vrai que – peut être moins violemment- beaucoup d’hommes subissent cette pression de la minceur aussi.
C’est un monde à part, mais par exemple plus jeune j’ai beaucoup évolué dans le monde du visual kei et côtoyé des musiciens.
Beaucoup faisaient des régimes draconiens assez malsains à la chaîne pour pouvoir rentrer dans ces tenues de cuir moulantes qui émoustillent tant les jeunes filles.
Un musicien dont j’ai été assez proche pendant trois ans était obsédé par son poids et avait la hantise que ses tenues de scène craquent pendant un live. Dans son groupe, aucun membre ne voulait être le plus gros donc c’était un peu la course aux régimes.
Il entrait dans une phase de régime où il ne mangeait rien sauf de l’eau pendant une semaine avant chaque live et perdre 5 à 7 kilos. Par contre, il se gavait après chaque représentation dans des restos de buffet à volonté et acceptait généralement de sortir qu’une fois le live passé.
Il a fallu que je tombe moi-même là dedans pour ouvrir les yeux et remarquer qu’il allait aux toilettes très longtemps après chaque repas.
J’ai fini par lui demander de but en blanc s’il se faisait vomir vu qu’il me parlait souvent de ses angoisses de poids, il m’a répondu qu’il l’avait fait pendant trois ans mais plus maintenant. Je ne sais pas s’il a mentit ou non en disant qu’il avait arrêté.
Il faisait 1m83 pour 56 kilos…
C’est un cas particulier puisqu’il faisait partie du monde de la musique visual kei où l’image est très présente, mais son cas et celui de mon ex-copain (qui ne faisait pas partie de ce milieu) sujet à la boulimie et aux régimes bizarres montrenr bien que les hommes ne sont pas toujours épargnés.
J’ai reçu beaucoup de messages en privé de personnes qui, comme moi, ont mal vécu des réflexions et autres mésaventures au Japon et ont eu un comportement maladif avec la nourriture ou l’envie de faire des régimes.
D’autres ont affirmés n’avoir rien vu de tel ni rien vécu de la sorte.
Les deux cas sont tout à fait possibles, tout dépend de notre sensibilité et notre milieu de vie en fait.
Ce que vous aimez (si vous aimez le visu, la mode gyaru etc. difficile de passer à côté), si vous êtes dans le monde de l’entreprise ou non, si vous habitez en ville ou en campagne, etc. Il y a des milieux pires que d’autres.
Les personnes bien dans leur peau et très peu sensibles à cela peuvent évidemment passer complètement au travers de ce problème de société si elles ne font pas attention, et heureusement, sinon le Japon serait invivable pour tout le monde et ce serait bien triste.
Mais une personne sensible (et il y en a beaucoup) ne passera pas à côté.
Personnellement, je n’ai jamais ressenti d’autres problèmes de la société japonaise comme le mata hara ou la discrimination encore très forte de l’homosexualité. Mais ça ne me concerne pas du tout donc jusqu’à ce qu’on m’en parle où que je lise quelque chose sur le sujet, je n’avais pas remarqué.
J’insiste encore une fois sur le fait que ce le Japon n’est pas responsable de tout ça, j’avais trop d’antécédents, mais il est évident que ce que j’y ai vécu à été un déclencheur pour empirer les choses. Et qu’il l’est pour d’autres personnes sensibles, tant leur société est encore plus implacable que la nôtre sur le sujet.
Mais malheureusement, les TCA existent partout et pas besoin de se taper 10000 bornes pour tomber dedans.
Mon article était tellement long que j’en ai oublié de parler d’un article qui m’avait mise hors de moi (encore un), présentant au Japon (à Osaka), une résidence uniquement pour les femmes où le loyer était fixé selon le poids de la locataire. Plus elle était mince, et moins elle payait cher.
Voici l’article du Parisien sur le sujet.
Ou encore sur terrafina et ce blog où il y a aussi un reportage vidéo.
J’ai stalké aussi un peu voir d’où me venait tout ce beau monde d’un coup, et vu une réaction sur le forum vive les rondes où quelqu’un avait partagé le billet :
« Il y a aussi un facteur historique à remarquer: manger au Japon est vulgaire, car opposé à la pureté dénuée de corps du bouddhisme/shintoïsme ( pour la même raison, les palais traditionnels n’avaient pas de toilettes, un serviteur apportait un pot, puis devait aller le vider hors des limites en courant et se purifier). Manger, c’est ruiner une perfection par de basses fonctions: c’est notamment ruiner les dents impeccablement laquées de noir. Dans Notes de Chevet, Sei Shonagon est choquée de voir des « ouvriers du bâtiment » manger assez vite et de manière consistante, au point de trouver ça obscène et de penser qu’on ne devrait pas montrer telle scène aux enfants… »
Les Notes de Chevet de Sei Shonagon est un de mes livres préférés de la littérature japonaise mais j’avais oublié ce passage (je l’ai lu en premier année de fac de japonais, donc vieille carcasse que je suis, ça date). Comme j’ai trouvé ce commentaire intéressant et abordant un aspect culturel et historique que je n’ai pas du tout évoqué, je me permet de le copier/coller.
Enfin, je m’excuse si j’ai froissé des personnes très fines, car ce n’était absolument pas mon but. J’ai la plume acerbe quand je m’enflamme, et ai parlé exclusivement du surpoids et des régimes car l’article se voulait en grande partie personnel… et comme je n’ai jamais été maigre, voilà.
Mais mon véritable message était vraiment d’arrêter de se prendre la tête sur l’apparence. Je n’aime pas qu’on soit méchant avec des gros, je n’aime pas qu’on soit méchant avec des maigres, des grands et des petits.
Quelqu’un a dit en commentaire quelque chose d’extrêmement intelligent :
« Je crois sincèrement que l’un des buts « cachés » de la vie est de s’affranchir définitivement de l’avis que les autres peuvent avoir sur ton apparence et tes motivations.«
Le souci étant qu’on a souvent des prises de conscience « c’est vrai, arrêtons de nous prendre la tête, on est bien comme on est », mais que ces prises de conscience sont ponctuelles. Ensuite le quotidien reprends et on recommence à se prendre la tête.
J’ai décidé d’essayer d’arrêter d’y croire que cinq minutes pour ensuite recommencer à me soucier ce qu’on pense de moi. Tant qu’on ne porte pas atteinte au bonheur d’autrui ni à sa propre santé, on devrait vivre librement en se tapant du reste. Un gros merde à la société.
Il y a des valeurs plus importantes dans la vie qu’une silhouette, des choses plus riches à entreprendre que de plaire aux autres.
C’est vain, y’aura toujours un con qui vous aime pas de toute façon.
Dommage qu’il ait fallu que je me détruise et passe un an la tête dans une cuvette pour m’en rendre compte.
C’est un long chemin pour arriver à cet état d’esprit, et j’en suis encore loin, hier soir encore je regardais mon assiette en me demandant combien de calories j’avais mangé dans la journée.
Mais je vais tout faire pour changer, et j’espère que toutes les personnes qui m’ont écrit leurs propres expériences trouveront la force de vaincre leurs propres démons, quels qu’ils soient.
Sur ce billet dans un esprit très Arnold et Willy, il est temps que je vous laisse !
Pour revenir très vite (une fois n’est pas coutume, je vous spamme) avec un autre billet de la plus HAUTE IMPORTANCE d’ici lundi/mardi.
Suspense !
Dire que la réponse à tous nos problèmes se trouvait dans les paroles d’un générique des années 70 !
J’ouvre facebook et je tombe sur toi en premier. Ca va? Pas trop mal vu mon poids? Si ton article a laissé des personnes indifférentes, c’est qu’elles sont complètement à côté de leurs pompes et surtout complètement irresponsables. Ce que tu as vécu et vis encore en partie, ce que d’autres ont vécu et ce que je vis encore par moments, j’appelle cela le jeu de la vie et de la mort. On est prêtes à tout pour perdre les foutus kilos qui empoisonnent notre existence. Bien sur tout cela c’est en partie dans la tête. Le surpoids ou l’obésité se combat par une alimentation équilibrée et non par des régimes à la cons qui te bousillent le corps et l’esprit. Concernant le regard des pauvres con(ne)s que l’on peut rencontrer dans la rue, j’ai trouvé une parade. Quand on me fait une remarque sur mon physique (je parle des personnes qui ne savent rien pour mon passé cortisonnique), je fixe la personne sur un point précis de son anatomie, le nez, les yeux, la main, n’importe où, mais avec un regard insistant et on finit toujours par me demander ce qu’il y a. Je répond alors « tu n’as jamais pensé à faire quelque chose pour … ce que je fixe » et à ce moment, direct on oublie ton poids pour se focaliser sur le problème inventé, la difformité qui pourrait se cacher sur elle. Je sais, c’est peut être méchant, je l’espère en tout cas, mais vu comme on nous aborde parfois, je t’avoue que je m’en fous royalement. Heureusement qu’il y a les amis, les vrais, qui se moquent de ton apparence, qui acceptent de sortir avec toi, car souvent on ne veut pas et cela vient de personnes très proches parfois (mon ex pour tout dire) qui font que ta vie s’illumine d’un coup et qu’ils parviennent à chasser les horreurs entendues quelques heures plus tôt. Je connais l’hyperphagie, j’en souffre. Je peux avale 1 litre de glace avec une tonne de sauce chocolat, de la chantilly et enchaîner sur des chips si j’en ai ou sinon me rabattre sur tout ce qui est comestible dans les placards. Après t’es malade comme un chien vu que tu ne te fais par vomir, tu pleures le lendemain parce que tu as pris 2 kg et tu recommences 15 jours plus tard. J’introduisais même des aliments qui me donnaient la diarrhée (désolée du détail) pour espérer prendre moins de poids quitte à passer la journée du lendemain en souffrant de crampes aux intestins en plus de mal à l’estomac. Tu vois tu n’es vraiment pas la seule à souffrir en silence, à se cacher pour manger. La dernière crise remonte à plus de 6 mois maintenant, je suis soutenue, je limite mes achats et ne garde que le nécessaire dans les placards. Vu que je fais les courses avec quelqu’un, il sait ce que j’ai acheté avant et les remarques fusent quand je rachète trop vite du trop calorique. Petit à petit, grâce à mon namoureux, comme toi, je commence à voir le bout du tunnel. Les kilos sont encore là, faut que j’en perde 40, hé oui. Mais bon, maintenant, je revis. Alors, courage ma belle, le plus dur est en partie derrière toi mais surtout fais toi de temps en temps un petit plaisir, on craque moins. Le gros problème c’est que tu as beau mettre les jeunes, que ce soit garçons ou filles, car ils sont tous les deux concernés, on ne te croit pas, on te traite de vieille, de rabat joie, on te dis que tu sais pas de quoi tu parles, etc. Dans l’asbl ou je suis bénévole, on mène ce combat, on essaye de détruire cette image que les médias imposent de la femme, mais malheureusement pour les jeunes tout ce qui est dans les magazines ou sur internet c’est parole d’évangile. Pas évident. Sur ce, vais cuire mes bouchées au potiron, délicieux genre de cookies, mais que tu peux manger sans culpabiliser. Gros bisous et courage dans ta lutte. Et gros bisous (je me permet vu mon âge)à Mr Catastrophe, juste parce qu’il regarde avec les yeux du coeur..
C’est assez vrai sur le fait que c’est le jeu de la vie et de la mort… d’ailleurs certains en font les frais en finissant vraiment à la morgue.
Je suis encore assez consciente pour en avoir peur et avoir la volonté de ne pas aller jusque là.
Personnellement je ne réponds rien de méchant à ceux qui m’agressent, même si généralement c’est la première chose qui soulage. Les trois quarts du temps, je me contente de ne rien répondre.
Ce genre d’affront me fatiguent à vrai dire.
Je suis contente si toi aussi les crises se raréfient et que tu es soutenue.
C’est un combat de longue haleine (à vie ?), mais qui vaut la peine d’être mené si on veut enfin avoir la paix.
Je te souhaite encore beaucoup de courage, dans ce monde où tout le monde n’est pas encore sensible à ces maladies c’est pas toujours facile.
désolée pour les fautes et les oublis de mots, mais je pense que tu comprendras
J’espère que personne a mis en doute ton témoignage du fait qu’ils n’ont rien vécu personnellement. Moi j’ai pas eu trop de soucis à part avec Masaya (d’ailleurs c’est drôle parce que j’avais le même IMC que toi) que j’emmerdais pas mal, quand je suis revenue en 2011 avec 10kg de plus j’ai eu droit à quelques réflexions qui tenaient plus de l’ordre de la constatation « ah t’as grossis » « ouais. » et voilà XD. J’pense que d’avoir un complexe ouvre inconsciemment la porte de la méchanceté dans le cerveau des gens qui trouvent un moyen de palier à leur propre manque de confiance en eux. Et on en est plus conscient. On m’a ptêtre traîtée de grosse dans la rue mais depuis l’époque gothique de ma vie ou plein de gens m’insultait ou me regardait dans la rue, j’avais tellement appris à les ignorer que je les entendais pas et que y’avait que mes amis que ça choquait « t’as entendu ??? » « hein quoi ? » XD. Finalement c’est en France que je me suis pris le plus de ‘GROS CUL » qui est parfois même dit dans une intention de compliment y paraît XD « nan mais c’est grave sexy ! » j’en ai autant rien à foutre alors tu vas ravaler ta diarrhée verbale et la digérer 4 fois avant de la sortir OK ? XD
Par contre j’ai quand même constaté que les magazines étaient pires, et qu’ils reprochaient des kilos qu’on considéraient même pas comme des kilos en trop en France, et qu’ils en parlaient plus de façon générale donc moi ce que tu as dit m’a tout sauf étonnée même si j’ai pas eu de telles expérience. Moi mon principe par rapport aux autres c’est que mes complexes, la taille de mon cul et autres ça me pose plus de problème à moi qu’aux autres et que donc tout ceux qui s’en mêlent sont des sous merdes qui n’avaient rien d’autre à faire et à dire ><
Et je préciserais que c'est un problème dans beaucoup de pays d'Asie et que la vietnamienne de ma classe est venue plusieurs fois me dire comme elle hallucinait sur les régimes à répétitions des chinoises et SURTOUT des 2 taïwanaises que je pense toutes les deux très limites dans leurs comportements alimentaires… seule elle a l'air de se soucier de la santé du corps et de l'esprit XD
J’ai parfois eu des commentaires négatifs ou remettant en doute ce que je dis, mais c’est normal, plus on est lus plus les chances de trouver des détracteurs augmentent, ce sont les règles du jeu !
Après peu importe ce qu’on pense, je sais ce que j’ai vécu et d’autres vivent, même si je suis complètement d’accord sur le fait que comme je suis à la base très sensible sur ce sujet, c’est encore plus propice à ce genre de déconvenues.
Et je ne sais pas pour Taiwan ou le Vietnam, mais en effet le dictat de la minceur est le même en Chine ou en Corée du Sud.
Ma foi, c’est comme ça…
Je ne m’étalerais pas dans un long commentaire (et je remercie Danie d’avoir partagé tes écrits sur sa page fb).
Sache que j’ai été anorexique-boulimique pendant de longues années (presque 10 ans), hospitalisée 2 fois pendant 6 à 12 mois à chaque fois, j’ai connu la boulimie, un peu tout ce que tu décris, mais bref…
Mon message là, c’était pour te dire que, et bien… Il est possible de s’en sortir.
Pour de vrai, de ne plus avoir ces pulsions destructrices – au moins arriver à les gérer lorsque dans une situation d’extrême fragilité revient -, de se sentir bien dans sa peau, de ne plus avoir un rapport bizarre à la nourriture (je ne compte plus les calories depuis longtemps, je me fais plaisir en faisant parfois un peu plus attention et encore…)
Je te dis ça car, les spécialistes, ils me disaient « tu vivras toute ta vie avec ça » et moi je me disais que ce n’était pas possible, autant me tirer une balle tout de suite si c’était pour vivre cet enfer en permanence, ou être toujours à la limite de basculer.
Et bien… non ! On peut s’en sortir, on s’en sort, mais c’est un processus très long, qui demande d’être entouré, et surtout d’EN PARLER.
De trouver quelques personnes capable de t’écouter réellement, et de te tourner vers elles sans culpabiliser dès que le besoin s’en fait ressentir.
Ensuite, il faut relativiser. Lorsqu’on a des « rechutes » (un nouvel épisode), il faut se dire que ce n’est pas la fin du monde, qu’on sera plus fort le lendemain, et qu’on peut pas être toujours au top, et c’est pas pour ça qu’on ne gagnera pas notre combat contre la maladie.
Après… Je ne saurais te conseiller d’aller voir un médecin (pas forcément un psy, mais ça aide, après, j’en ai essayer bien 5 ou 6 avant d’en trouver un bien, et j’ai souvent claqué la porte au bout d’une dizaine de séances ^^°)
Je pense plus aux médecines parallèles (feng-shui, shiatsu, acuponcture, etc…)
Parce qu’à mon sens (et après l’avoir expérimenté de nombreuses fois) ton corps est intrinsèquement lié à ton esprit, et tu ne peux pas soigner l’un sans soigner l’autre. Hors la médecine traditionnelle et les psychothérapie ne prennent pas ça en compte.
Une phrase clé qui paraît tellement absurde et qui prend tout son sens au bout d’un moment :
« Je m’aime et je m’accepte tel(le) que je suis »
Bon courage, bonne chance, et toute l’énergie pour la suite 🙂
Ton message est une bouffée d’air frais. Car j’entends pas mal de vision pessimistes du style « c’est un combat à vie » et j’en passe, et comme tu le dis, si c’est pour vivre ça au quotidien toute sa vie, autant se tirer une balle dans la tête tout de suite.
Merci beaucoup !
Je suis d’accord sur le fait que le corps est lié à l’esprit, c’est aussi pour ça que je teste toutes ces méthodes de relaxation pour ne plus être stressée/angoisée (= bouffe).
Merci de tous ces conseils, d’autant qu’à priori, l’acuponcture et compagnie, je suis plutôt dans la bonne partie du globe pour tester.
Merci encore et bonne continuation à toi.
J’ai lu ton post hier, et dans la même journée je suis tombée sur ça :
http://www.madmoizelle.com/fat-poeme-femme-troubles-comportement-alimentaire-202468
Deux lectures qui m’ont totalement bouleversées.
Merci pour ton histoire, merci de nous faire suffisamment confiance pour la raconter.
Une amie très proche se bat en ce moment avec l’anorexie, je fais tout mon possible pour être là souvent, pour l’assurer de mon soutien, mais parfois je me demande si j’atteins vraiment mon but ou si mes mots ne font pas que glisser sur ses os… C’est très dur d’assister à cette descente aux enfers en se sentant complètement inutile. Je ne baisserai pas les bras pour autant, je l’aime trop pour ça.
Je te souhaite, comme Caro. au dessus, de t’en sortir totalement pour un jour te dire « cet épisode de ma vie est terminé ». Je te souhaite de ne croiser plus que des gens qui te voient vraiment, comme Mr Catastrophe (désolée mais mon petit cœur fleur bleu ne peut pas s’empêcher de voir beaucoup d’espoir là-dedans, ça ne fait pas tout mais ça fait du bien quand même ^^). Je t’envoie de gros bisous (oui, même si on ne se connait pas personnellement, j’en ai parfois l’impression).
Merci pour ce lien, je ne l’avais pas lu.
Autant être directement concerné n’est pas facile, autant faire partie des proches qui s’inquiètent doit être horrible.
On doit se sentir extrêmement impuissant.
Car je pense -avis personnel- que rien ne peut se faire sans un déclic personnel et une prise de conscience de la personne malade.
En 2011, lors de mes régimes très strictes à répétition et mes pertes de poids record en peu de temps, certaines personnes m’ont demandé si tout ça était bien normal, si y’avait pas un peu d’anorexie là-dedans.
J’ai répondu que non et j’en étais moi-même persuadée.
Ensuite, même une fois la prise de conscience faite, c’est très difficile d’avoir le recul suffisant pour prendre toutes les mesures pour s’en sortir.
On VEUT s’en sortir, mais on ne veut pas reprendre de poids.
Ou alors comme moi, on a fait les démarches pour s’en sortir, du coup on a énormément regrossit, et donc on a envie de refaire des régimes pour reperdre.
C’est là que ça devient difficile à gérer…
Merci en tous cas pour ton message.
Gros bisous à toi aussi 🙂
On ne se connait pas alors ça peut paraître déplacé mais ayant lu tes 2 posts (qui bon…voilà moi j’ai l’impression de te connaître maintenant comme tout le monde même si c’est pas réciproque…c’est un peu de ta faute faut dire à publier des petits romans de ta vie comme ça!) sur les TCA, je te souhaite sincèrement de résoudre tes problèmes avec la nourriture, histoire de vivre heureuse et épanouie.
Bonne continuation au pays du soleil levant !
Je pense que quand on raconte sa vie dans les plus infimes détails de ses séjours aux toilettes comme moi, ce n’est peut être pas si déplacé que ça d’avoir l’impression de me connaître, ha ha.
Merci beaucoup pour ton commentaire, je ne sais pas s’il y aura un happy end, mais je vais essayer de mettre les choses de mon côté pour l’obtenir.
Bonne continuation à toi 🙂
Je me souviens de toi depuis l’époque de notre BTS et je ne t’ai jamais oublié !
Je suis touchée de savoir ce que tu as enduré mais je suis fière de toi de voir comment tu t’en sors. Moi je n’ai pas fait mieux, je me suis fait opérer pour maigrir…
Je ne te mets pas de commentaires habituellement, mais sache que je te lis à chaque nouveau billet !
Alors continues d’en écrire pleins !!
J’espère que tu arriveras à dépasser tout ça, et qui sait, peut être que tu deviendras le mentor d’autres personnes traversant les TCA au Japon ! A toi les tables rondes et les présentations « Bonjour, je m’appelle… »
En tout cas, bonne continuation ! Et si tu passes un jour à proximité de Dijon ! Je suis toujours dispo !
Aaah, mon éphémère passage à Dijon… Même si j’ai eu vite fait d’aller voir ailleurs si j’y étais, je ne t’ai jamais oubliée non plus 🙂
Vraiment tu t’es fait opérer ? Quel genre d’opération ?
J’y avais déjà pensé avant de faire Dukon, comme mettre un anneau gastrique etc. et puis ça me faisait peur.
Il faut du courage aussi pour faire ça tu sais, en plus tu as eu deux grossesses. J’espère que ça a marché et que tu te sens bien maintenant comme tu es.
Gros bisous
Bonjour j’ai découvert via une amie ton blog que je trouve très bien fait elle poste souvent les liens sur notre groupe lolita sur facebook
Sa a bien occupé mes journées a la clinique qui soigne les TCA ou j’étais jusqu’à hier depuis 3 mois jusqu’à qu’elle poste ton article sur les TCA j’ai trop halluciné du coup je l’ai littéralement dévoré c’est peu dire ^^ voila mon compte rendu de mon séjour à cette clinique qui est dans le 74 mais ouverte a tous.
NB : Les Waist ties sont les nœuds dans le dos des robes Lolitas
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Je vais mettre mes insomnies à profits …. Vous pouvez rien en avoir à foutre mais pour moi c’est important de vous le dire aussi, d’aller vous faire foutre^^
A savoir que j’écris ce paragraphe, que dis-je ce pavé, à la gentille lolita qui m’avais suggéré il y a deux ans d’aller me pendre avec mes waist ties (oui j’ai la rancune tenace ^^)
Alors sache chère amie que cela fait 6 ans que j’entretiens le projet de me détruire toute seule je ne t’es pas attendue^^ quelle vilaine !!! Oui 6 ans que je me tue lentement avec une saloperie de maladie que personne ne connait.
Anorexie tu voie ce que c’est ? Boulimie aussi ? Hyperphagie tu connait pas je suppose ???
Ben non!!!! ton cerveau atrophié doit pas connaitre ^^!!!!! ben c’est une merde du même acabit, une TCA méconnue mais qui me fait mourir a petit feu ….
Aller pour toi public je t’explique sinon on va encore dire que je me plaint sans expliquer, c’est mourir sans gloire. Alors l’hyperphagie, c’est une boulimie sans purge pour raccourcir. Mince je suis trop succincte et j’utilise du vocabulaire trop poussé pour les non Pro-TCA (oui sa existe). Une boulimique/hyperphage fait une crise , c’est à dire elle mange beaucoup/en grande quantité dans un temps record ( je peut avaler 1KG de pâtes cuite sans beurre ni rien en 10 min, oui la fille dans les séries américaines qui fait les concours de bouffe c’est moi XD *un peu d’humour que diable*) , une boulimique fera une purge/ se fera vomir, une hyperphage ne le fera pas. Sans suivra sentiment de honte, de culpabilité, dépression, etc ….. voila en gros !!!!!
Alors chère toi lolita de mon cœur, tu me diras, » Oh ben c’est rien sa t’as qu’as prendre sur toi franchement quelle chochotte c’est encore pour te faire remarquer »
Et bien non détrompe toi ma pauvre c’est la toute la subtilité de la chose c’est une MALADIE !!!!! Sa s’attrape comme une grippe ou une gastro, les facteurs déclenchant sont variés suivant les personnes certes. Pour ma part ce sont certainement ma forte propension à l’angoisse, et la connerie humaine de gens comme toi ou de patron véreux, etc….
Du coup en 6 ans je fais le bilan dans ma tête 30kg en + après je rigole quand les médecins me dise « Non mais Anaïs vous êtes juste dismorphologique « —> LOL
Tout sa pour te rassurer, j’ai bien suivi ton conseil j’ai essayé de me pendre avec mes waist ties il y a 2 ans(enfin plutôt de sauté par la fenêtre avec) mais j’ai été trop lâche mon chat m’a supplié avec ces yeux pleurant j’ai encore craqué j’ai pas réussi désolé je suis trop faible. Et puis après j’ai rencontré Julien et alors la plus aucune volonté je te jure une vraie loque aucun courage. La vie a repris son cours et j’ai même eu l’audace au mois de juillet d’aller dans une clinique spécialisée dans les Troubles du Comportement Alimentaires pour me soigner. Je me suis taper le culot d’y rester 3 mois, j’ai peut être même pris la place de quelqu’un qui en avait vraiment besoin ??? Une vraie malade ? Une anorexique ? Une Boulimique ? Rassure toi je suis sortie hier et je saurais jamais si je suis guérie ^^
Enfin voila chère Lolita chérie je te donne RDV dans quelques années en espérant être toujours là, on sait jamais je risque plein de choses avec cette maladie (pbm cardiaques, etc….), pour te donner de mes nouvelles sur notre projet commun
Une chose et sure je te dirais toujours ceci
http://www.youtube.com/watch?v=q9hW4MLNp5E
Allez bien à toi ♥
PS : Au fait ne t’en fais pas je ne pleure pas de ne pas rentrer dans du Ap je les trouve pas de superbes qualités ces robes ^^
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La clinique est superbe si des gens sont intéressés c’est la clinique des vallées à ville la grand demandé le Dr Filsnoël ou Dr Picard ils sont très bien. Je me tiens a disposition sur mon facebook si vous voulez en discuter c’est Princess NaNa
Merci mademoiselle.
Tu as bien fait de prendre le pas de te faire hospitaliser, j’espère que ça t’a apporté l’aide dont tu avais besoin et que tu t’en sors petit à petit.
Pour la lettre que tu as écrit à cette nana qui apparemment t’avais sorti une vacherie, je comprends ta rancoeur et que ça reste gravé dans un coin de ta tête, mais j’espère aussi que tu arriveras à passer au dessus.
Des gens insensibles aux problèmes des TCA et moqueurs,il y en a encore malheureusement partout.
C’est l’hopital qui se fout de la charité que je te dise, MOI, ça, mais apprendre à laisser glisser ce que ces gens nous disent est la clé pour s’en sortir.
Bon courage.
Je m’excuse pour les fautes d’orthographes j’ai vu qu’il y en avait plein ^^
T’en fais pas 😉
Je ne retiendrai que cette phrase (non pas que ça bien sûr mais elle est importante à garder à l’esprit lors des coups de déprime et lorsqu’on replonge dans des travers) :
« Il y a des valeurs plus importantes dans la vie qu’une silhouette, des choses plus riches à entreprendre que de plaire aux autres. »
C’est une phrase que toute personne (homme ou femme) qui a une mauvaise iamge de lui doit se souvenir.
Je sais que c’est dur parfois de penser positivement. Je suis la première à dire que je suis moche et grosse, que je suis une fille sans intérêt, etc…
Pourtant autour de moi c’est ce genre de conseil que je donne à des filles qui se dénigrent mais sans pouvoir me l’appliquer à moi-même.
Donc Sonia, toi non plus n’oublie jamais ça même si c’est parfois dur d’y croire. Il y a plus important que ça et surtout que tu es une fille pleine de qualité.
Je te souhaite de te sortir définitivement de tes TCA. Courage !
C’est une phrase que toute personne (homme ou femme) qui a une mauvaise image d’elle-même doit se souvenir. *
(je fais des fautes horribles)
C’est vrai que j’écris des choses sages des fois, xD
Blague à part, oui je crois que c’est important de s’en souvenir.
Je n’accepte toujours pas mon corps et aimerait le changer, mais j’ai d’autres priorités maintenant, d’autres défis personnels pour que ce ne soit plus une obsession et la porte au n’importe quoi.
Bref, le positivisme est un combat à plein temps, surtout pour des personnes comme toi ou moi, négatives et complexées de nature.
Fight !
Bonjour,
J’ai découvert ton blog il y a une semaine.
Je voulais te remercier de nous faire partager ton expérience du Japon à travers ce blog plein d’humour et d’émotions.
J’ai été touchée par ton post sur les TCA, étant moi-même en surpoids et le vivant très mal (avant j’étais très mince et j’ai pris 30kg sans même m’en rendre vraiment compte).
Bref, bravo et mercipour ton courage et ce blog, et sache que tu as touché et aidé au moins une personne.
Merci beaucoup Saya pour ce commentaire.
Ouais, même si ça parait énorme, se prendre 20 ou 30 kilos dans la tronche sans s’en rendre compte est d’une facilité absolument désarmante, voire décourageante quand on voit le temps que ça nous prend pour reperdre…
Je te souhaite aussi énormément de courage et de ne pas te laisser aller dans la facilité de la déprime, on en ressort tellement difficilement.
Prends soin de toi.
Salut !
Je voulais te dire merci pour ces deux très longs articles que tu as écris sur les TCA, heureusement pour moi, je suis tombée dessus au moment où je commençais doucement à sombrer aussi dans ce problème alors que j’avais (et j’ai encore) un poids parfaitement correct. ç’a été un électrochoc. A la lecture, j’ai pas mal pleuré, mais maintenant je réalise à quel point ils m’ont aidés.
Aujourd’hui je me suis remise au sport, je vis, je prend plaisir à manger, à sortir.
On peut dire que c’est grâce à toi que je vais bien aujourd’hui (et aussi grâce à l’aide de mes amis et famille). Donc je voulais te remercier du fond du coeur, et te dire de ne JAMAIS t’arrêter (jamais, je te surveille >>).
Et merci aussi pour tous les autres articles qui pour la plupart m’ont juste fait mourir de rire !
Bonne continuation et bon voyages pour les prochains que tu fera !
Gros bisous.
coucou
Je retombe sur ton article après près de 2 ans de lecture . J’ai enfin foulé le sol japonais et j’avoue que j’ai été surprise : j’ai reconnu les complexes dont tu parlais, les differents conbini tentation extrême à toute heure de la journée , les japonaises très minces et le problème des vêtements ( heureusement ya aussi des personnes pas filiformes mais normales aussi ) et tous les complements alimentaires .Et j’avoue que la première semaine j’ai eu peur , peur que les toc alimentaires reviennent aller souvent au conbini , la peur de se retrouver en face de la même caissière qui regarde tes plats ( ca aussi c’est dans ma tête XD) , peur de prendre du poids , de se faire juger ( paie ton stage dans une boite de vêtements avec toutes des filles mignonnes et minces). Et j’ai re commencé à parler de regime , à compter les calories , à me dire que je devais manger comme une goinfre et à manger un onigiri et une salade verte. Et je me suis souvenue de ton article j’ai entièrement relu ton joli pavé et ça m’a refait un coup de poing dans la face. Du coup je ne sais pas si durant mon sejour au Japon je ne vais pas retrouver des tocs alimentaires j’essaie du moins d’y penser le moins possible ( paie ton pese personne dans la location ) mais merci encore pour cet article qui va être ma piqure de rappel à chaque fois que je penserai à des bêtises sur le poids =) .
Bonjour!!!
Bon, je ne sais pas vraiment si vous lisez encore les commentaires, Ô combien nombreux.
Oui, je vous vouvoie. Je ne sais pas si le tutoiement vous dérange alors… Voilà. 🙂
Sachez que j’ai découvert votre blog grâce au Huffington Post.
Ma soeur ayant des troubles alimentaires, je suis très sensible face à ce sujet qui est malheureusement (et pas qu’au Japon) assez tabou en France.
Rare sont les personnes qui comme vous, explique comment des individus peuvent sombrer dans cette spirale.
Honnêtement, (cela peut paraître exagéré) je vous admire.
Déjà, que vous soyez partie seule et si jeune au Japon est impressionnant. J’ai seulement 16ans mais je me vois difficilement partir aussi loin de ma ville natale.
Votre expérience est digne d’un livre ! Ne le prenez pas mal.
Je veux dire, vous avez crée des tampons japonais. Ça ne s’invente pas.
Mais plus important encore, cela m’a fait comprendre que mon rapport avec la nourriture n’est pas aussi sain que je le pensais.
Je ne me considère pas comme maigre ni comme enrobée. Pourtant lorsque je mange du chocolat en plein après-midi, j’ai cet horrible sentiment de…
Honte ? Dégoût ?
Le chocolat colle à mes dents, le pire est que je n’y prends même pas plaisir.
Je crois que ma génération a été élevée dans le culte de la minceur. Tu seras maigre, tu reussiras. C’est franchement horrible certaines personne assimilent le prise de poids comme un synonyme de laideur.
Même hors du Japon, nous sommes bombardées de pubs avec des mannequins squelettiques. Je suis le genre de fille qui ouvre un magazine de mode et qui le referme en déprimant.
Ces filles paraissent irréelles. Alors je relativise, je me dis que les marques usent et abusent du Photoshop mais rien n’y fait. Je culpabilise.
Culpabiliser de….
Tout. Je crois.
Il y a un an j’ai vécu une période très stressante, je ne dormais plus, mangeais plus. Je ressemblais à un Zombie. Après mes fringales, j’en viens à regretter cette période où je n’avais plus le goût à la vie, je la regrette car bon dieu j’avais perdu six kilos.
C’est stupide. Je me sens stupide.
Ma soeur subit encore plus de pression que moi, elle stresse, elle mange. Puis elle court, elle mange moins. Perd du poids. Aujourd’hui elle va mieux, elle vit plus sainement.
Tout cela pour dire que, je me suis rendue compte que je ne suis pas décomplexée. Ça me fait mal, oui, car je sombre dans le déni. Cela fait des mois que je n’ose pas poser mes pieds sur une balance.
C’Est lâche. Ne vous inquiétez pas, j’en ai conscience.
Je sais que j’ai grossi. Je le sens. Je le vois. J’essaie de ne pas en faire toute une histoire. De me dire qu’il y a pire.
Parfois, ça marche.
Parfois, je reste devant mon miroir, à observer mon petit ventre.
Je sais qu’à côté de vous, cela peut paraître risible.
Vous êtes peut êtes plus courageuse que moi. Certainement.
Sachez, que j’ai conseillé votre blog à ma meilleure amie qui enchaîne les régimes drastiques.
Je trouve que vous écrivez vraiment bien. Je ne suis pas du genre à pleurer, mais vous m’avez les larmes aux yeux. Vous m’avez fait rire aussi.
Je suis ravie que vous soyez heureuse aujourd’hui. Réellement.
Vous êtes une inspirations pour toutes les adolescentes, un peu perdue comme moi. Je vous trouve bourrée de talent et de recul sur vous même.
Je ne vous cache que certains passages ont été dur à lire, non à cause (de la crudité?) de certaines phrases comme le vomi qui gicle sur votre visage, mais a cause du choc. Je veux dire, j’aurais tout donner pour vous aider. J’ai vu ma soeur souffrir de troubles alimentaires, je vous assure que l’entourage est aussi touché par la maladie car on se dit…
Est-ce ma faute ? Peut être que si je l’avais épaulée… Si j’étais plus avec elle…
Je veux elle a dix ans de plus que moi, je ne pouvais la juger.
Enfin, votre article a changé ma vision de la boulimie.
Passons au Japon.
Une de mes meilleures amies est Franco-Japonaise. Elle m’apprend un peu la culture japonaise.
Je comprend que certaines traditions françaises peuvent paraître ridicules pour les Japonais. Tout comme l’inverse.
Alors, tolérance.
Mais quand même, quel folie. La culture japonaise n’a-t-elle pas conscience qu’elle engendre des complexes ? Leurs actes peuvent certainement conduire à une dépression…
Et les magazines féminins japonais que vous avez posté !!!
Franchement, au début, je n’en croyais pas mes yeux.
Sérieusement, un des magazines fait presque (bon je fais un peu polémiste comme ça mais ANYWAY) l’apologie du viol. On est d’accord !?
Et les adolescentes Mamans… Ça fout la chair de poule.
Tout ce pavé pour dire que vous souhaite une bonne continuation.
Bises, une lectrice désormais assidue.